Revue des enchères du mois de juin, où trois ventes se sont déroulées sur iDealwine.com. Plus de 11 000 lots ont été proposés durant cette période et les amateurs ont enchéri des quatre coins du monde. Le point sur les tendances de ce marché toujours aussi dynamique, porté par la Bourgogne, mais aussi par une poignée de champions dans chaque région et notamment le Jura.
Ce qu’il faut retenir sur les enchères de vin du mois de juin
A Bordeaux, pas de surprise en juin, les prix demeurent globalement stables. A noter tout de même, une petite baisse généralisée sur les cours des vins du château Lafite Rothschild, tous millésimes confondus, pour le grand vin comme le second vin (Les Carruades). Dans les millésimes plus anciens, des hausses de cours viennent accompagner la rareté grandissante des vins ; c’est par exemple le cas d’un lot de 6 magnums de château-latour 1982, adjugé 24 928€ (+30%), ou d’un lot de 6 magnums de château-haut-brion 1982, adjugé 11 674€ (+27%) ou encore de mouton-rothschild 1986, adjugé 780€ la bouteille (+11%). De même, petrus, pour lequel la rareté existe dès la sortie du domaine, continue de progresser légèrement, sous l’action conjuguée d’enchérisseurs français, asiatiques et monégasques.
Dans le Rhône, le choix était exceptionnel et les plus belles signatures étaient proposées aux enchères, à l’image de la Cuvée Cathelin de Jean-Louis Chave en Hermitage, dont le millésime 2003 a été adjugé 8 643€ (+6%) et le 2009 à 7 418€ (+53%). Rarissime, le vin de paille du même Jean-Louis Chave, a atteint 790€ la demi-bouteille dans le millésime 1989 et 709€ dans le 1990 (les deux lots ont été acquis par un amateur de Hong Kong). Collector également (le domaine n’existe plus), la côte-rôtie Côte Brune 1988 de Marius Gentaz-Dervieux, a été acquise par un amateur hollandais pour 2 250€ (+107%). Dans le même temps, les châteauneuf-du-pape de Château Rayas et surtout ceux d’Henri Bonneau ne connaissent aucun répit en termes de prix.
La Champagne alignait des cuvées plus mythiques les unes que les autres, dans des millésimes matures, voire très matures. Toutes ont réalisé des croissances de cours à deux chiffres par rapport à leur cote iDealwine. C’est le cas du Clos du Mesnil 1996 de Krug, adjugé 1 459€ (+36%), de la Cuvée S 1996 de Salon, à 598€ (+17%) ou encore des vieux millésimes de Dom Pérignon, dont plusieurs ont été acquis par un amateur chypriote : 973€ le magnum de 1973 (+60%), 593€ la bouteille de 1966 (+70%) ou encore 462€ le 1964 (+57%).
En Alsace, le fameux Clos Sainte-Hune de la maison Trimbach, s’est distingué dans les vieux millésimes (par exemple 280€ pour le 1992, soit +59%). Les lots adjugés ont pris le chemin de Hong Kong. La Grange des Pères, en Languedoc, demeure une signature à la hausse en termes de prix, de même que le Clos Rougeard, dans la Loire : deux champions devenus omniprésents dans les enchères de vin – environ 130 lots de chaque étaient proposés ce mois-ci. Du côté des vins étrangers, une bouteille de Screaming Eagle 2015 s’est vendu 2 918€, Penfold’s Grange 2010 a atteint 438€ (+39%) et les grands vins italiens continuent de s’apprécier, à l’instar du barolo Giacomo Conterno DOCG Riserva Monfortino 1982, adjugé 1 094€ (+80%). Enfin, quelques alcools et spiritueux se distinguent dans des millésimes collector, comme le cognac Grande Champagne 1957 de Lherauld, acheté 416€ par un amateur hollandais ou l’armagnac 1944 de Laubade, adjugé 310€.
Les vins les plus rares poursuivent leur progression ; le domaine Liger-Belair sous les projecteurs
En Bourgogne, tous les indicateurs sont au vert, et certains vins enregistrent même des croissances de prix à trois chiffres. C’est par exemple le cas de l’échézeaux 1986 d’Henri Jayer, qu’un amateur luxembourgeois a acquis pour 4 140€ (+112%), mais aussi du corton-charlemagne 1994 de Coche-Dury, à 2 918€ (+119%), ou encore du vosne-romanée 1er cru Au Cros Parantoux 1998 de Méo-Camuzet, adjugé 1 167€ (+162%). Les enchérisseurs étaient bien répartis entre amateurs et professionnels et se trouvaient aussi bien en Europe (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Luxembourg, Suisse, Pologne, Estonie), qu’en Asie (essentiellement Hong Kong) et aux Etats-Unis.
Les différents millésimes proposés du grand cu La Tâche (monopole du Domaine de la Romanée-Conti) ont suscité un bel engouement, que ce soit pour le millésime 1990 adjugé 5 594€ (+42%), pour le 2013, vendu 3283€ (+50%) ou le 1994 à 2 614€ (+46%).
Surtout, les enchères du mois de juin ont mis sous les projecteurs le domaine Liger-Belair, pas tant pour sa cuvée mythique, La Romanée, même si cette dernière a enregistré de belles performances dans les millésimes récents – 3 192€ pour le 2009 (+11%) et 2 675€ pour le 2011 (+10%), que sur les autres cuvées du domaine, sur lesquels on constate un rattrapage de cours. Ainsi, l’échézeaux 2006 frôle désormais les 1 000€ (+33%), tandis que le vosne-romanée 1er cru Suchots 2006 approche lui la barre des 500€ (+254%) et le vosne-romanée Clos du Château 2007 s’est quant à lui adjugé 377€ (+43%). Ces belles performances sont le fait d’amateurs français, chinois, coréens et de Hong Kong.
Le domaine des Miroirs : entrée remarquée dans les enchères, nouvel acteur majeur du phénomène des vins nature jurassiens ?
Dans les autres régions, les vins d’Overnoy ont sans surprise poursuivi leur envolée, mais une autre signature jurassienne commence également à se faire remarquer dans les ventes : il s’agit du Domaine des Miroirs, minuscule vignoble de 3 hectares racheté en 2011 par le japonais Kenjiro Kagami, et qui produit environ 7 000 bouteilles d’un vin nature de haut niveau. Autant dire que les bouteilles sont quasiment introuvables… La cuvée Sonorité du vent 2013 a été adjugée 280€ (+189%) pour le compte d’un amateur de Hong Kong, Les Saugettes 2013 a fait le bonheur d’un amateur danois pour 274€ (+182%), le côtes-du-jura 2013 est parti à 270€ (amateur singapourien) tandis que la cuvée Mizuiro 2013 atteignait 219€ (+43%). Serait-ce la nouvelle coqueluche des enchères ? Voilà un domaine à suivre de très, très près au cours des prochains mois. De même, les vins des domaines Ganevat et Tissot sont toujours plus présents aux enchères, même si leurs prix restent stables actuellement.
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