Bas-Armagnac. Durant ces quatre mois, les vignerons ouvrent leurs chais, vous logent et vous reçoivent autour d’une table d’hôtes ou d’un pique-nique dans le vignoble. Avec tout l’esprit festif et convivial que l’on connaît aux Gascons…

Une eau-de-vie ancestrale

L’armagnac est une eau-de-vie ou « brandy » issue  de raisins blancs distillés. Petit rappel technique pour les néophytes : deux types de distillation existent mais la tradition armagnacaise est la plus employée.

La distillation continue armagnacaise est  une distillation par entraînement à la vapeur d’eau, très écologique, qui permet de distiller différemment selon le cépage et le vieillissement choisi. L’alambic est alimenté en vin de façon permanente. La distillation dite « à repasse » ou « double chauffe » (rien à voir avec le repassage) nécessite la réalisation d’un brouillis à 28% de volume que l’on « repasse » dans la chaudière pour une seconde distillation, dite « bonne chauffe », aux alentours de 70% de volume. Les deux types de distillation donnent des arômes différents.

On distingue trois grandes aires de production : le Bas-Armagnac, le Haut-Armagnac et la Ténarèze. Ces lieux furent délimités en fonction de leur proximité avec l’évêché d’Auch ; si le Haut-Armagnac est le plus près, il correspond aussi au point le plus élevé !

La qualité de l’armagnac dépend de la relation entre le sol, le cépage, le type de bois et la façon de faire du vigneron. Les différents terroirs donnent des expressions différentes plutôt que des qualités inégales. Dans le Bas-Armagnac par exemple, où la mer a séjourné très longtemps, il y a beaucoup de sables fauves. Dans le Haut, il y a davantage de calcaires. La Ténarèze est entre-deux avec des sols argilo-calcaires et sableux.

Le Bas-Armagnac donne des eaux-de-vie très parfumées, plus vite prêtes à boire ; la Ténarèze demande un peu plus de temps en fûts ; on peut aussi y produire de très bons vins blancs de Côtes de Gascogne.

Tous les armagnacs sont élevés en fûts de chêne gascons, de la vallée de l’Adour, au minimum un an pour le trois étoiles ou le VS. C’est la plus jeune eau-de-vie qui entre dans l’assemblage qui détermine la classe d’âge, donc en moyenne elles séjournent bien plus longtemps en barriques.

On distingue différentes catégories (avec pour chacune un vieillissement différent) : VS, VSOP, Napoléon, XO. C’est la plus jeune eau-de-vie entrant dans l’assemblage qui détermine la catégorie de l’armagnac, par exemple VS (Very Special) est un assemblage d’eaux-de-vie dont la plus jeune a au moins un an d’élevage sous bois. Sur le même principe pour un VSOP c’est 4 ans, un Napoléon ou Vieille Réserve 6 ans, XO et Hors d’Âge 10 ans.

La catégorie millésime d’âge est la grande spécialité de l’armagnac. En Armagnac (contrairement à la grande majorité des spiritueux), on a coutume d’isoler une grande année. Un armagnac millésimé correspond ainsi à un assemblage d’eaux-de-vie d’une même année de récolte.

Notez qu’après 35 ans, une eau-de-vie finit par s’user, elle est donc passée en bonbonne de verre.

Accords mets et vins : choisir un bon armagnac et l’associer

Le mieux est de venir sur place pour former son palais !

On peut le consommer avec un gâteau au chocolat ou un cigare, mais également en cocktail avec de la liqueur de noisette, de cacao, ou des jus de fruits. Ou bien associé à table, une « blanche » (un armagnac non passé en fût) avec un poisson.

Enfin sachez que l’armagnac n’évolue plus en bouteille, le mieux est donc de le verser dans un contenant plus petit au fur et à mesure de sa consommation.

Programme complet des animations sur le site www.tourisme-landesdarmagnac.fr

Pour en savoir plus, lisez l’excellent ouvrage de Chantal Armagnac, L’armagnac pour les nuls aux éditions First.

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