Inauguration Château Angélus le 29 Mars 2014A la veille de la semaine des primeurs 2013 les propriétaires du Château Angélus ont inauguré en grande pompe les nouveaux chais du premier cru classé « A » de Saint-Emilion. Cette fête venait clore 24 mois de travaux pharaoniques.

Inauguration Château Angélus le 29 Mars 2014La rénovation du Château Angélus était l’un des chantiers les plus importants menés à Saint-Emilion ces dernières années. Mais contrairement aux domaines voisins où l’on a vu éclore les réalisations d’architectes mondialement reconnus et distingués, les propriétaires avaient fait le choix de la de la tradition : pour rénover cette propriété située à 800 mètres du cœur historique de Saint-Emilion, Jean-Pierre Errath, un ancien ingénieur des bâtiments de France, s’était entouré d’une équipe de compagnons. C’est ainsi que durant 24 mois ébénistes, tailleurs de pierre et charpentiers ont œuvré à la rénovation et l’agrandissement des bâtiments. Sans oublier, bien sûr, les fondeurs de la maison Paccard qui ont doté Angélus d’un carillon de 18 cloches, baptisées par l’évêque Mgr Ricard à l’occasion d’une inoubliable cérémonie organisée en octobre 2012. A l’image de ce chantier de grande envergure (un budget de 9 millions d’euros y a été consacré), Hubert de Boüard de Laforest et Jean-Bernard Grenié avaient vu les choses en grand pour inaugurer leurs nouvelles installations : le déjeuner réunissant le monde du négoce bordelais était suivi, le lendemain, d’un diner en présence de quelques propriétaires (Gérard et Chantal Perse de Château Pavie, Daniel et Florence Cathiard de Château Smith Haut Lafitte), de l’œnologue Michel Rolland, de people connus pour leur passion du vin (François Berléand, Patrick Timsit, François-Xavier Demaison…) et de nombreux amoureux d’Angélus, venus du monde entier.

Cette soirée était importante à plusieurs titres pour le Château Angélus. Bien sûr, elle venait ouvrir une nouvelle page de l’histoire de ce premier cru récemment promu « A », et Jean-Bernard Grenié ne cachait pas son soulagement d’être enfin sortie des gravats et de la boue du chantier. Mais elle était également l’occasion de placer sur orbite Stéphanie de Boüard-Rivoal, qui représente la huitième génération à la tête du domaine. Une génération résolument mondialisée d’ailleurs, puisque la jeune femme a conclu son discours, prononcé dans un anglais  parfait, par quelques phrases en mandarin. Peu d’entre nous (en tout cas pas moi) sont capables de juger de son niveau de chinois. Mais le ton était affirmé et serein, une performance face à cette assemblée qui comptait quelques invités asiatiques… et un moment d’émotion intense pour son père, Hubert de Boüard. Celui-ci a ensuite souhaité réaffirmer avec vigueur sa position de vigneron, rappelant qu’il s’était vu offrir un sécateur à l’occasion de son… septième anniversaire. Quelques minutes avant, son cousin Jean-Bernard Grenié avait évoqué la dimension historique du domaine dont la famille est propriétaire depuis 1921. Une réponse discrète, mais ferme aux accusations proférées ici et là par ceux à qui la réussite et le succès déplaisent.

Nouveaux chais PetrusSi le carillon de l’Angélus n’a pas résonné samedi dernier, c’est, tout aussi solennellement, au son du gong que les deux millésimes désignés pour l’occasion ont fait leur entrée dans le bâtiment débarrassé de ses barriques où avaient pris place les 150 invités du diner inaugural.

 Le 2001 de Château Angélus était servi en double-magnum,  un joli cadeau car le domaine ne produit chaque année qu’une centaine de flacons dans ce format. Un vin à son exquise maturité mais encore plein de fraîcheur, fondant sur le carré de veau au jus. Quant au flamboyant Angélus 2005, n’en déplaise aux tenants du vin blanc sur les fromages, il tenait splendidement tête à un comté manifestement affiné de longs mois par le fromager Bernard Antony. De toute façon, du blanc, il y en avait, puisque l’entrée composée de Saint-Jacques et de truffes avait juste avant été généreusement accompagnée de magnums de corton-charlemagne 2005 du domaine Bonneau du Martray. La soirée avançant, une blogueuse bien connue a d’ailleurs habilement manœuvré pour en récupérer quelques lampées…

 Pour conclure le dîner, nos hôtes avaient choisi le vin de Constance 2007 (Klein Constantia) pour accompagner sur une note exotique une mangue rôtie accompagnée d’un sorbet à l’abricot. La tradition toujours, pour un vin produit et apprécié dans les cours du monde entier, et pas seulement de Napoléon, depuis le XVIIIe siècle. Hubert de Boüard, qui a exporté son savoir-faire jusqu’en Afrique du Sud, est aujourd’hui l’un des actionnaires de cette propriété historique. C’est dans le très sympathique grenier aménagé en fumoir que la soirée s’est poursuivie, dans les volutes de fumée des cigares, au rythme des bulles de la Grande Année 2002 de Champagne Bollinger : une atmosphère que James Bond n’aurait probablement pas reniée…

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Cet article a 3 commentaires

  1. Fanny

    Des chais magnifique à l’image des vins de ce formidable château…

  2. Marie

    Le château est magnifique ! Vous avez dû passer une superbe soirée 🙂
    Merci de l’avoir partagée avec nous !

  3. Benoît

    Si je ne m’abuse la famille de Boüard possède ces terres depuis 1782, et non depuis 1921. 1921 se réfèrerait plutôt à la date d’acquisition une parcelle de vignes dénommée « Clos de l’Angélus », qui donnera son nom à la propriété alors connue sous le nom de « Château Mazerat » (nom qui sera réactivé à la fin des années 80 pour le troisième vin de la propriété). D’autres sources parlent également de 1926 et de 1929 pour l’acquisition de cette fameuse parcelle.

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