Chinese Calligraphy 2015 - Year of the Goat,vector illustrationGuillaume Deglise, directeur général de Vinexpo, présentait ce mardi 3 février à la presse chinoise les tendances générales du secteur. Si la consommation a eu tendance à baisser ces deux dernières années, du fait de la politique d’austérité menée par le gouvernement communiste (d’étiquette), elle devrait en 2015 connaitre un rebond, portée par l’essor continu des classes moyennes.

En 2013 et 2014, les autorités chinoises ont lancé une campagne anti-corruption, durant laquelle il était de bon ton de ne pas trop exhiber ses richesses. Le vin étant encore pour partie un produit de luxe et d’exubérance en Chine, les effets sur la consommation ont été immédiats. Sans créer non plus de véritable cataclysme, cette ligne de conduite édictée par les hautes sphères du pouvoir a tout de même eu un effet bien visible, stoppant l’essor du marché en Chine (-3,1% en 2013). Pourtant, l’International Wine and Spirit Research table sur une hausse de la consommation chinoise de 24,8% entre 2014 et 2018.

En effet, la consommation de vin par habitant reste toujours extrêmement faible en Chine (1,2 litres par an, dix fois moins qu’aux Etats-Unis, et 37 fois moins qu’en France !). De belles perspectives de croissance, donc, quand les classes moyennes représentent une part toujours plus importante de la population, une population qui est elle-même en croissance ! D’ailleurs, les jeunes chinois qui arrivent à l’âge de 18 ans sont plus à même de s’intéresser au vin, les traditions culinaires occidentales étant plus connues chez ces jeunes souvent mobiles que chez les générations plus anciennes et immanquablement plus traditionnelles.

Autre signe encourageant, le marché gagne en maturité. La consommation en valeur devrait donc augmenter avec la culture œnologique du peuple chinois. En effet, si les achats d’apparat, et, à l’inverse, de vin de qualité modérée (pour être poli) continuent, on observe un intérêt grandissant pour les vins dits intermédiaires, de connaisseurs. Les consommateurs font de plus en plus attention à ce qu’ils achètent, et cherchent à consommer intelligemment, nouvelle preuve s’il en fallait de l’intérêt des chinois pour le vin.

Tout cela offre aux domaines français de belles perspectives d’exportations, qui ne sont plus le domaine réservé de quelques grands domaines bordelais et bourguignons, qui n’en avaient d’ailleurs pas forcément besoin. Un revenu complémentaire bienvenu pour certains vignerons qui ont du mal à écouler toute leur production à des prix décents.

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