Classement de Saint-Emilion valide

L’information est tombée comme un couperet. Une nouvelle que le mondovino bordelais (et pas que) attendait depuis sept ans déjà. Le classement de Saint-Emilion vient d’être définitivement validé par la justice.

Souvenez-vous, en 2012, Saint-Emilion dévoilait le classement de ses grands crus classés. Mais, déroutés par leur destitution, les châteaux Croque-Michotte, Corbin-Michotte et La Tour du Pin Figeac, avaient déposé un « recours en annulation de l’arrêté interministériel du 29 octobre 2012. » Trois ans plus tard, en 2015, la justice administrative avait validé une première fois ce classement. Mais, les propriétés citées ayant fait appel, cette dernière a dû reprendre l’affaire en main.

Que reprochaient-elles exactement ? D’une part, que les notes de dégustation ne priment pas sur les autres critères de sélection que sont la disposition d’une salle de réception et d’un personnel multilingue. D’autre part, ils soupçonnaient fortement que deux personnalités, Hubert de Boüard de Laforest et Phiippe Castéja, respectivement co-propriétaire de Château Angélus et propriétaire de Château Trotte Vieille et négociant (société Boris Manoux), aient été juges et parties dans ce classement.

Mais cette fois-ci, après sept ans de procédure, il semblerait que cette décision soit irréversible. La Cour d’Appel a ainsi rendu sa décision, confirmant la décision prise en décembre 2015. Un arrêt stipule ainsi qu’il « reconnaissait le bienfondé de la démarche suivie, la fiabilité de la procédure d’examen mise en place, la rigueur avec laquelle elle a été appliquée et le respect de hauts standards de transparence et d’égalité de traitement entre les candidats ».

Aujourd’hui, l’INAO (qui dépend du ministère de l’Agriculture et qui se charge de la révision de ce classement) ainsi que le Conseil des Vins de Saint-Emilion se réjouissent de constater la sécurité juridique de ce classement et de voir cette étape derrière eux pour pouvoir s’atteler sereinement à celui de 2022. Vraiment derrière eux ? Pas tout à fait puisque les requérants disposent encore et toujours d’un délai de deux mois pour aller en cassation devant le Conseil d’Etat.

Bien plus qu’une simple récompense, force est de constater que ce classement créé en 1955 représente un véritable enjeu commercial et financier. Quoiqu’il en soit, n’oublions pas qu’il est revu tous les dix ans et qu’avec un peu de patience, certains déçus pourront espérer y voir une occasion pour redorer leur blason. Affaire à suivre…

Cette publication a un commentaire

  1. Hpp15

    Honteux
    Pour avoir acheté chez vous de la tour du Pin Figeac c’est excellent et croque michotte aussi

    Tout ça pour faire baisser leur prix à l’hectare de vigne pour que les riches voisins comme cheval blanc et autres puissent racheter à bas prix pour augmenter leur production et vendre 100 fois plus cher le vin issu des mêmes vignes …

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