malescasse

« Déficient…sans potentiel de garde… de qualité moyenne et parfois médiocre », tels sont les mots utilisés par Stéphane Derencourt dans un entretien au Figaro à propos du millésime 2013 dans le bordelais. Consultant de plus d’une centaine de vignobles dans le monde, l’œnologue conseil a convaincu le propriétaire du Château Malescasse de ne pas produire de millésime 2013…

Le Château Malescasse, cru bourgeois du Médoc, ne produira pas de millésime 2013. Ce domaine, acquis en 2011, avait produit deux millésimes d’une grande qualité. Ne pas produire un millésime, c’est un sacrifice de plusieurs centaines de milliers d’euros, mais qui était nécessaire pour ne pas stopper cet élan de qualité. Selon Stéphane Derenoncourt, qui conseille le domaine, un millésime très moyen aurait pu nuire à la réputation grandissante du château.

Le château ne produira même pas de second vin. Les raisins seront vendus au négoce, qui manque de quantité cette année. 1000 hectolitres seront vendus sous la simple appellation médoc, sans le nom de Malecasse.

Comme le rappelle Stéphane Derenoncourt, « l’exemple vient du haut », puisque le Château d’Yquem ne produit pas lors de trop mauvais millésimes, comme en 1992 ou, plus récemment, en 2012.

Le conseiller du Château Malescasse, d’autres châteaux vont être contraints à faire des choix drastiques, peut-être même aussi radicaux. Ceux qui iront quand même sur le marché auront des volumes très inférieurs à la normale (de -20% à -50%) et avec des vins sans doute pas très consistants. Toutefois, Derenoncourt concède que certains terroirs précoces, comme Pomerol ou Saint-Emilion réussiront sans doute à faire de belles choses.

« La nature n’est ni aimable ni clémente. Notre métier, c’est de la comprendre, déjouer ses pièges. Parfois elle est trop forte et on ne peut que subir. Ce 2013 nous ramène à l’humilité. » L’œnologue précise qu’il n’y a pas de faiseur de miracles, tout grand millésime nécessite de grands raisins. Un mauvais millésime ne se rattrape pas à la cave, ce serait du « maquillage ».

Des propos sans maquillage, qui devraient susciter des réactions dans le Bordelais à quelques semaines de la présentation des primeurs 2013… Une affaire à suivre.

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Pas de millésime 2012 pour le Château d’Yquem

Cet article a 6 commentaires

  1. Marc

    …??!! Enfin une voix dissonante (et pour le coup sincère) dans la liturgie annuelle bordelaise (« année du siècle » « année de vigneron » « vin souple au plaisir immédiat » « de remarquables réussites » « des prix en baisse!! » etc, etc…)

  2. Marc

    …??!! Enfin une voix dissonante (et pour le coup sincère) dans la liturgie annuelle bordelaise (« année du siècle » « année de vigneron » « vin souple au plaisir immédiat » « de remarquables réussites » « des prix en baisse!! » etc, etc…)

  3. Nicolas de Rouyn

    Depuis quand c’est Malescasse qui fait la tendance ? Que nous apprend SD si ce n’est que le travail n’a pas été bien fait ? Pour un grand nombre de vignerons bordelais, ses propos n’engagent que lui et les propriétés qu’il conseille. Nombreux sont ceux qui ont sauvé un millésime difficile. Et sans « maquillage ». Je trouve que c’est juste une manière idiote de se tirer dans le pied.

  4. Nicolas de Rouyn

    Depuis quand c’est Malescasse qui fait la tendance ? Que nous apprend SD si ce n’est que le travail n’a pas été bien fait ? Pour un grand nombre de vignerons bordelais, ses propos n’engagent que lui et les propriétés qu’il conseille. Nombreux sont ceux qui ont sauvé un millésime difficile. Et sans « maquillage ». Je trouve que c’est juste une manière idiote de se tirer dans le pied.

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