lumière dans la ville

Si les grands crus classés bordelais bénéficient d’une forte couverture internationale et pratiquent des prix élevés, tel n’est pas le cas de la grande majorité des viticulteurs de la région. En dix ans, le nombre de déclarations de récoltes a baissé de 30%. Une baisse due à la cessation d’activité de nombreux viticulteurs qui entraîne une concentration des domaines.

Entre 2004 et 2013, le nombre de déclarations de récoltes est passé de 10 539 à 7 379, soit une baisse de 30% ! Une grande majorité des viticulteurs de Bordeaux et de Bordeaux supérieur travaillant à perte et la survie même de nombreux domaines est souvent menacée… On est ici très loin du bling bling des châteaux classés…

Il faut dire que les épreuves se sont succédées au cours des dernières années : en 2008, le prix du tonneau a chuté à 700 €, et même s’il est remonté à 1250 €, la situation n’est toujours pas brillante. Une étude de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, réalisée en 2012, montre que dans le cas d’un vignoble de 25 hectares, produisant du vin d’appellation bordeaux rouge, le tonneau de vin rouge coûte 1 078 € à produire s’il est vendu en vrac et 1 271 € s’il est vendu en bouteille. En 2013, deux orages de grêle n’ont fait qu’empirer la situation.

Par contre, si les déclarations de récolte ont baissé de 30%, la superficie du vignoble n’a pas connu la même baisse, puisqu’elle a connu une diminution de 7% seulement. En 2010, la superficie moyenne des domaines est d’ailleurs passée de 11,65 hectares à 15,42hectares, soit une hausse de plus de 30%.

Les marges étant faibles et les frais fixes très importants, Le salut semble passer par les volumes. Le phénomène de concentration va donc continuer à prendre de l’ampleur dans les prochaines années.

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