Le mois de juin a été propice à de nombreux amateurs pour acquérir de très beaux flacons sur iDealwine. En attestent les résultats que nous avons pu observer et qui confirment une fois de plus une quête globale d’excellence et de références pointues. Et ce, quelle que soit la région. Tour d’horizon et analyse de ces belles enchères.
C’est indéniable. Au fil du temps, Bordeaux s’est forgé une belle réputation grâce à son « effet millésime ». Les enchères du mois de juin sont révélatrices d’une recherche de grandes années comme nous le prouvent les adjudications de millésimes d’anthologie (château-la-mission-haut-brion 1989 : 1167€, +32% ; un lot de 6 magnums de château-palmer 1990 : 3 137€, +11% ; 6 bouteilles de château-cos-d’estournel 1982 : 1 605€, +28% ; 3 bouteilles de château-mouton-rothschild 2000 : 5 229€, 10%). Les résultats de ces enchères mensuelles démontrent certes des goûts classiques (excellence des grands crus classés et/ou de belles années), mais affichent aussi une belle progression pour des signatures comme petrus 2010 (un magnum adjugé à 3 931€, +138%) et château-lynch-bages 2005 (12 bouteilles adjugées à 1 885€, +29%).
En Bourgogne, si l’on observe une stabilisation au plus haut niveau des grands crus de la Côte de Nuits, des domaines sont encore et toujours extrêmement recherchés. Evoquons ainsi le domaine Leroy (un musigny-grand-cru 1998 et un richebourg grand cru 1999 respectivement adjugés à 9 728€ et à 5 107€) ainsi que d’autres, pointus – et nature – comme les domaines Bizot (2 flacons de vosne-romanée 2001 : 1 350€, +98%, soit 675€ la bouteille) et Cécile Tremblay (2 bouteilles de vosne-romanée 1er cru Les Beaumonts 2015 : 985€, soit 492.5€ la bouteille). Par ailleurs, les domaines Coche-Dury (corton-charlemagne grand cru 2001, 3 405€ et meursault 1er cru Les Perrières 2001 : 1 520€, +24%) et Leflaive (chevalier-montrachet grand cru 1989 : 869€, +135%) illustrent bien que les grands blancs de la Côte de Beaune ont encore de beaux jours devant eux.
Comme en Bourgogne, on observe que les plus grands noms rhodaniens se sont stabilisés au cours du mois de juin, atteignant des prix stratosphériques malgré tout. Ce fut ainsi le cas de la cuvée Cathelin 2000, l’hermitage de Jean-Louis Chave (4 621€) et des LA-LA-LA de la Maison Guigal. Extrêmement bien représenté, le domaine a attisé les convoitises à maintes reprises (2 bouteilles d’hermitage 1991 : 1 107€, +58% ; hermitage 1990 : 888€, +22% ; etc.) au même titre que le château Rayas qui ne cesse de progresser (châteauneuf-du-pape 2010 : 1 094€, +87%). L’un des satellites du même propriétaire Emmanuel Reynaud, Pignan, révèle une très belle avancée (châteauneuf-du-pape 2007 : 511€, +121%). Un domaine se démarque aussi depuis quelque temps, celui de Gonon dont le saint-joseph Vieilles Vignes 2007 a été adjugé à 517€ (+246%). Et, comme toujours, la rareté fait flamber les enchères, en attestent les adjudications des vins de domaines disparus comme les saint-joseph 1995 et 1996 de Raymond Trollat, adjugés à 669€ (+10%) chacun, ou les deux flacons de côte-rôtie Côte Brune Fontgent 1985 de Dervieux-Thaize à 608€.
Quant à la vallée de la Loire, elle suscite un engouement croissant, qui tire les prix vers le haut. On y retrouve les grands classiques. Clos Rougeard (saumur-champigny 1989 : 547€, +31%), Clos Naudin (vouvray Goutte d’Or 2015 : 523€, +9%), Dagueneau (pouilly-fumé Silex 2005 : 231€, +36%) et tant d’autres encore côtoient de plus en plus des visages emblématiques de la mouvance nature tels que Stéphane Bernaudeau (Les Nourrissons 2010 : 170€, +40%) et Richard Leroy (Les Noëls de Montbenault 2013 : 152€, +51%).
Passons à la Champagne qui assoit une fois de plus le succès et le prestige des grandes maisons (Grande Cuvée de Krug : 851€, +169%) et des vieux millésimes (Champagne Réserve cuvée Perrier-Jouët 1952 : 347€, +79%). Mais là aussi des domaines pointus sont recherchés comme celui de Jacques Selosse (Blanc de blancs extra-brut 2002 : 535€) et Salon (Cuvée S 1996 : 586€).
Autrement, partout en France, on constate l’ascension progressive, voire fulgurante, de domaines natures et confidentiels. Dans le Beaujolais, Yvon Métras attire avec son flacon Ultime (un magnum de 2011 a été adjugé 365€, 30%) tandis que le Jura est représenté par les emblèmes Jean-François Ganevat (Les Vignes de Mon Père 1999 : 462€, +73%) et Pierre Overnoy (arbois-pupillin Savagnin 2011 : 365€, +43%) d’une part, ainsi que par un domaine aujourd’hui disparu, donc collector : celui des Miroirs (vin de France Entre deux Bleus Les Saugettes 2014 : 632€, +247%).
Evoquons enfin les vins étrangers qui sont largement représentés par des pays à la culture traditionnelles comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Tous voient leurs flacons stars progresser (Unico 1983 de Vega Sicilia : 365€, +93% ; barolo Monvigliero 2013 de Comm. Giovan Battista : 213€, +40%). Peu nombreux mais bien représentés, les pays de ce que l’on appelle encore, à tort, le Nouveau Monde s’affichent avec de belles étiquettes comme Penfold’s Grange 2001 adjugé à 462€ ou encore les deux bouteilles chiliennes Concha y Toro 2007 d’Almaviva (280€ le lot, soit 140€ la bouteille, +25%).
Voici de belles enchères qui confortent une fois de plus la quête de rareté, d’excellence et de vins pointus. Si vous pensez disposer de tels trésors, vous pouvez demander une estimation gratuite afin de revendre votre cave, ou tout simplement consulter leur cote iDealwine.