Lafite-Rothschild 1880

Dans toutes les régions, les amateurs les plus pointus ont fait la preuve de leur appétit pour les flacons rares lors de la vente qui s’est achevée en ligne le 8 février dernier. Inventaire de ces collectors, véritables trésors du vignoble français.

Le catalogue de la vente du 8 février regorgeait de vins rares et de millésimes collectors. Au tout premier rang, un flacon de château-lafite 1880, reconditionné au domaine, et donc dans un état exceptionnel. Mis à prix légèrement en dessous de 3000€, ce collector a atteint 4680€ aux enchères, acquis par un professionnel britannique. La rareté s’exprime également au travers de millésimes historiques tels que 1945. C’est ainsi qu’un flacon de léoville-las-cases a été adjugé 780€ (+53%) lors de cette même vente. Plus près de nous, le 2000 à Bordeaux conforte son rang de millésime de référence (+10% pour Haut-Brion à 618€, +14% pour Margaux à 810€). En revanche, le superbe 2010 stagne actuellement, les tarifs élevés de mise sur le marché primeur limitent à court terme ses perspectives de hausse. On note en revanche que les grands crus classés enregistrent de beaux résultats dans les « petits » millésimes tels que 1999, 1994 ou notamment 1992, recherché pour son caractère «anniversaire » qui cible ceux qui fêteront leurs 25 ans en 2017.

En Bourgogne, les grands domaines réputés pour leurs blancs se sont distingués dans cette vente. C’est notamment le cas du domaine Ramonet dont le rare montrachet s’envole (2014 : 960€, 2013 : 792€, 2009 : 869€), et également des millésimes matures du domaine Leflaive : 414€ pour un bâtard-montrachet 1996, et dans le même millésime 240€ (+10%) pour le puligny-montrachet Les Pucelles et 156€ pour les Clavoillons. En rouge, la côte de Nuits facture à prix d’or le privilège d’accéder à la rareté : le chambertin 2009 du domaine Rousseau a désormais franchi le seuil des 1100€ (1104€ exactement, +5%), les vins des domaines Grivot et Prieuré-Roch sont eux aussi activement recherchés.

Dans la vallée du Rhône, sans surprise, deux domaines de Châteauneuf se détachent : il s’agit de Château Rayas bien sûr, mais tout particulièrement pour sa cuvée de blanc qui a vu le cours de son 2005 bondir à 456€ (+204% !) à l’issue de cette vente. Sans parler du superbe 1978, adjugé 1260€ (+6%). Autre domaine désormais collector, celui d’Henri Bonneau qui continue à enchaîner les records, la cuvée Les Célestins 2006 atteignant 360€ (+62%) et Marie Beurrier 1992 216€ (+53%).

Dans les autres régions, le Jura continue à susciter de féroces appétits, notamment de la part des amateurs japonais. C’est ainsi qu’un château-chalon 1986 signé Jean Macle a été remporté pour la somme de 288€. Plus au sud du vignoble français, une belle collection de vins rouges de la Grange des Pères a vu ses cours progresser dans la plupart des millésimes, un magnum 2005 s’établissant à 312€ (+8%). Belle appréciation de cours également pour les années matures des vins issus du domaine de Trévallon : le 2000, par exemple, a franchi le seuil des 100€ (108€, +93%).

A l’étranger, outre un magnum de Masseto 2004, star du domaine Ornellaia, adjugé 1320€ (+65%), les vins de Sassicaia sont toujours appréciés des amateurs (216€ pour le 2005, +20%). Dans le même temps, aux Etats-Unis la cote d’Opus One reste solide à 252€ pour le 2013 (+31%) et 240€ le 2010.

Demandez une estimation de vos vins en vue de la vente de votre cave

Comment vendre son vin avec iDealwine ?

A lire également dans le Blog iDealwine :

Enchères : 10320€ pour une romanée-conti 1991
Enchères : Où en sont les premiers crus de Bordeaux ?

La percée des vins du Jura
Au top des enchères, Haut Brion 1989, Bonneau, Château-Chalon, Overnoy, et les grands champagnes millésimés
Enchères du 28 septembre : les vins du Clos Rougeard enchaînent les records mondiaux
Belles enchères : domaines Noëllat et Clair-Daü en Côte de Nuits, des flacons collectors

Laisser un commentaire