ncheres-iDealwine-13042016Les enchères qui se sont achevées le 13 avril ont confirmé la stabilisation des cours dans les grands vignobles traditionnels que sont Bordeaux et la Bourgogne, alors que la Champagne et le grand Sud se révèlent plus dynamiques. Les tendances sont moins affirmées dans le Rhône et la Loire même si, dans chaque vignoble, quelques domaines très recherchés enregistrent toujours de belles progressions.

Cette vente aux enchères a suscité l’intérêt de nombreux amateurs étrangers qui ont remporté une bonne moitié des lots (Hong Kong, Chine, Singapour, Japon, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Etats-Unis, Australie, Liban …), mais aussi bien sûr, des Français. Pour autant, les cours sont restés relativement sages comme c’est le cas depuis déjà plusieurs semaines. Si certains domaines tirent leur épingle du jeu, aucune envolée des prix n’a été constatée comme cela se produit parfois, uniquement des hausses mesurées. Les millésimes des années 1990 et 2000 sont ceux qui s’apprécient le plus, notamment sur les « petites » années comme 1992.

A Bordeaux, la plupart des lots a été adjugée à des prix relativement stables, ou en légère hausse. C’est notamment le cas de Petrus, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild et Angélus … Certains, à l’instar des châteaux Latour, Margaux et Cheval Blanc restent particulièrement prisés dans les années matures et enregistrent des hausses de plus de 20% (+22% pour un Latour 2003, +26% pour un Margaux 1986, +20% pour un Cheval Blanc 1992, +30% pour le 1993). Il apparait également que les « petits » millésimes, notamment ceux des décennies 1990 et 2000, enregistrent des progressions significatives, à l’instar de Petrus 1992, adjugé 1560 euros (+21 %), ou de Lynch-Bages 1999 et de Montrose 1998, tous deux en hausse de 23%.

En Bourgogne également, l’accalmie se dessine, notamment pour les domaines qui s’étaient fortement appréciés dernièrement (Mugnier, Georges Roumier). Les vins du domaine Armand Rousseau s’inscrivent en légère baisse, à l’exception du ruchottes-chambertin Clos des Ruchottes 2008 qui s’est envolé à 360 euros (+49%). Liger-Belair est le domaine qui enregistre la plus belle progression : +17% sur un vosne-romanée Clos du Château 2012, +47% pour un vosne-romanée La Colombière 2011 et même +71% pour le vosne-romanée Aux Reignots 2010, tous acquis par des amateurs européens. Les vins du domaine Jacques Prieur continuent d’enregistrer des hausses significatives : +12% pour le montrachet 1997 et +35% pour le musigny 1999. Notons également la bonne orientation des cours sur les vins du domaine Leroy, avec un corton-charlemagne 2004 adjugé 1020 euros et un nuits-saint-georges Aux Allots 2000 vendu 360 euros (+6% pour les deux).

Du côté de la vallée du Rhône, la tendance est moins affirmée, certains prix demeurent stables tandis que d’autres enregistrent de jolies progressions. C’est par exemple le cas d’un lot de trois bouteilles de la cuvée Pignan 2004 (E. Reynaud), adjugé 648 euros, un prix en hausse de … 80%. Parmi les références en progression, les grandes signatures du Rhône séduisent toujours : Jamet (+24% pour la Côte Brune 1998, +23% pour le  Côte-Rôtie 2008), J-L. Chave (+24% sur l’hermitage 2009), Delas (+34% pour l’hermitage Les Bessards 2009), Jaboulet (+38% pour l’hermitage La Chapelle 2000) et Guigal (+28% sur le côte-rôtie La Mouline 2000). Enfin, soulignons le beau résultat du cornas 2000 de Thierry Allemand (adjugé 348 euros le magnum – +34%-), une référence sûre, qui se distingue régulièrement lors de nos ventes aux enchères.

Dans la Loire, les références traditionnellement plébiscitées par les amateurs continuent d’occuper le haut du tableau, poursuivant leur progression tranquille : Clos Rougeard (avec tout de même une hausse de 15% pour le Bourg 2010), Dagueneau (+13% pour le pouilly-fumé Silex 2012) et François Cotat (+22% pour les Monts Damnés 2012 et 29% pour le 2013).

Le marché des grands champagnes millésimés demeure étroit en volumes, mais c’est tout de même l’un des plus dynamiques. Citons parmi les plus belles progressions, celle du Jacquesson Signature extra-brut rosé 1995, adjugé 180 euros (+205% !), ou la Cuvée des Princes 1976, signée de Venoge et vendue 204 euros (+41%). Les champagnes Dom Pérignon, Pol Roger (cuvée Winston Churchill) et Egly-Ouriet (Cuvée des Grands Côtés) ont également enregistré une belle percée au cours de cette vente.

Enfin, les vins du Sud se portent plutôt bien, voire très bien, comme ceux du domaine de Trévallon (+33% pour le 1989, +38% pour le 2007),  du domaine Gauby (+22% pour la Muntada 2004) ou encore le blanc du château Simone, à Palette (+65% pour le 1994). La grande star du Languedoc, la Grange des Pères reste stable, à l’exception du blanc 2002, qui bondit à 134 euros (+41%).

Pour finir, un vin italien se distingue, le barolo Tre Tine 2010 de Guiseppe Rinaldi, adjugé 144 euros. Signalons aussi qu’un amateur belge s’est offert de beaux rhums d’exception tels qu’un Heavy Rhum Caroni Trinidad et Tobago 1996 à 276 euros ou un Guyane Rum Demerara Port Morant Single Cask MORRANT 45° 1990 à 228 euros.

Accédez aux belles enchères de la vente du 13 avril 2016 : voir le rapport

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