Château Rayas idealwine

Juin 2021 ? Un mois atypique, marqué par la levée de certaines restrictions sanitaires et la réouverture en France des restaurants et des bars. Mois de l’été, de la fête de la musique aussi…. Les amateurs allaient-ils (enfin) délaisser leurs écrans pour profiter des terrasses ? Que nenni ! Si les enchères de juin ont offert quelques belles opportunités aux amateurs à l’affût, elles ont aussi vu s’envoler les cours de certains flacons stars. Inventaire.

Château Rayas : l’irrésistible envolée

Château Rayas, à Châteauneuf du Pape, reste décidément une signature à part dans le paysage rhodanien : jamais n’avons-nous observé une quelconque inflexion dans la trajectoire haussière de sa cote. Les amateurs, toujours plus nombreux de par le monde, veulent avoir un jour trempé leurs lèvres dans ce nectar élaboré avec un talent exceptionnel par Emmanuel Reynaud, loin de toute idée de mode, de style susceptible de contenter un certain type de clientèle. La finesse légendaire, la complexité aromatique et l’intensité vibrante que l’on trouve dans les vins de Château Rayas et de ses satellites continue à enflammer les enchères. Le millésime 2009 a été adjugé 1 547€ le mois dernier (+57%), le 2010, 1474€ (+20%), le 2007, 1 320€ (+49%), le 2003, 1 314€ (+62%), le 1999, 1 289€ (+73%) … Il devient ainsi difficile de décrocher un flacon de Rayas à moins de 1000€… La cuvée Pignan, quant à elle, franchit régulièrement le seuil des 300€ (les 2005 et 2007 ont atteint 344€). Tous les millésimes de Fonsalette adjugés le mois dernier sont aussi dans le vert (1993, 399€, +125%, 2010, 332€). Le vacqueyras du Château des Tours atteint désormais 160€ dans le millésime 1999 (+31%) et certains millésimes de côtes-du-rhône de la même propriété valent plus de 100€ (c’est le cas des 2001, 2009, 2015 et 2016). Autant dire que l’engouement pour cette signature n’est pas près de s’essouffler.

A Saumur, la parcelle Brézé fait des étincelles

Depuis une dizaine d’année, l’intérêt pour les vins de la vallée de Loire s’est cristallisé autour de certains domaines, à l’instar du Clos Rougeard, à Saumur-Champigny. Porté au sommet par les frères Foucault, il a longtemps séduit un cercle restreint, mais passionné, d’amateurs, avant de connaître un engouement mondial. Au-delà des désormais mythiques cuvées Le Bourg et Poyeux, de merveilleux cabernets qui vieillissent avec une grâce incomparable, se niche un chenin remarquable, un saumur blanc issu de la parcelle Brézé. Ce vin tendu et expressif a connu lui aussi une trajectoire fulgurante, et les vins étiquetés du Clos Rougeard enregistrent une belle envolée dans les ventes aux enchères. En juin, le millésime 2008 a frôlé les 300€ (295€, +23%), tandis que le 2015 partait pour 258€ (+12%). C’est dire s’il est urgent de s’intéresser aux autres vignerons qui exploitent eux aussi cette parcelle. D’autant qu’ils sont tous talentueux et désormais activement recherchés ! Le domaine Guiberteau, par exemple, est l’un des fers de lance de la région. Romain Guiberteau exploite en effet en bio 14,5 hectares de vignes anciennes (65 ans d’âge en moyenne). Ces vins sont aujourd’hui difficile à trouver, et sans surprise, une bouteille de son saumur Brézé Clos des Carmes 2008 s’est envolée le mois dernier à 141€(+108%), tandis que le 2015 restait encore à un tarif plus sage (64€). Inutile de rappeler qu’il faut sans attendre goûter le Brézé biodynamique signé d’une étoile montante de l’appellation, Arnaud Lambert.

Vins étrangers : la course vers l’Ouest aux Etats-Unis

Les enchères ont ceci de passionnant qu’elles repoussent sans cesse les frontières de l’exploration en matière de vin. Si l’Italie fournit une généreuse proportion de flacons renommés, les vignobles américains constituent désormais un nouvel eldorado pour les amateurs. Screaming Eagle, l’une des signatures les plus prisées du vignoble californien de la la Napa valley, est aujourd’hui la propriété de Stanley Kroenke, désormais bien connu des amoureux de la Bourgogne depuis qu’il a mis la main, en 2017, sur le domaine Bonneau du Martray. Screaming Eagle  – une rareté dont il n’est produit que 650 caisses par an environ – n’a rien à voir ni avec le pinot noir, ni avec le chardonnay puisqu’il s’agit d’un assemblage de cabernet sauvignon (majoritaire) et de merlot. De profil plutôt bordelais, donc, il suscite invariablement des enchères nourries à chaque apparition aux enchères. C’est ainsi que le 2006, grande réussite du domaine, mis à prix à 1 596€ sur iDealwine en juin, s’est envolé jusqu’à 2 456€ (+45%). Notons que c’est un amateur français qui l’a remporté, signe de l’intérêt suscité par ce vin au sein de l’Hexagone.

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