L’an dernier la production mondiale de vin a atteint 292,3 millions d’hectolitres d’après l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Il s’agit d’un niveau record sur les quinze dernières années. Par rapport à 2017, la production mondiale a augmenté de 14,5%.
Depuis 2000, la production mondiale de vin n’a dépassé que quatre fois le seuil des 280 millions, il s’agit des années 2004, 2007, 2014 et 2018. En 2018, elle a augmenté de 14,5% notamment tirée par la croissance de la production dans les pays européens. En effet, grâce au temps clément de l’an dernier, l’Espagne affiche +36,7%, la France +34,8% et l’Italie +28.9%. Ce trio constitue le podium des plus grands producteurs. Mais ce n’est pas tout : d’autres pays viticoles, aux productions moins importantes inscrivent des taux de croissance impressionnants, notamment l’Allemagne (+30.7%) et la Suisse (+40.4%). Certes, le millésime 2018 a été particulièrement prolifique, mais ces croissances sont aussi expliquées par un phénomène de comparaison avec le millésime 2017. Ce dernier a été particulièrement catastrophique à cause de conditions climatiques peu favorables, notamment de nombreux gels printaniers.
Quelles conséquences ?
De tels niveaux de production peuvent amener à se demander si les prix sur le marché vont baisser. En 2018, la consommation de vin a stagné, ce qui n’était plus arrivé depuis 2014. Cette stagnation est notamment due à la baisse de la consommation en Chine et au Royaume-Uni. En Chine, la croissance ralentit. Ainsi, l’OIV estime que la consommation de vin chinoise a diminué de 6,6% par rapport à 2017, bien que ces chiffres qui restent à confirmer. Au Royaume-Uni la consommation a quant à elle baissé de 3,1%. Si on applique la loi de l’offre et de la demande, on pourrait s’attendre à une baisse des prix du vin. Cependant, cette stagnation n’est que conjoncturelle et des pays comme les Etats-Unis (33Mhl), premier pays consommateur devant la France (26.8Mhl) ont encore de grands potentiels de croissance car la consommation rapportée au nombre d’habitants est beaucoup moins importante. Les Etats Unis sont vingtièmes en termes de consommation par habitant (12.4 litres par habitant contre 62.1 litres pour le Portugal, en haut du podium).
Source AFP.