trévallon Le domaine de Tévallon produit sans doute le plus grand vin rouge de Provence. Un équilibre toujours magistral grâce à un encépagement très complémentaire (50% cabernet-sauvignon, 50% syrah) et une capacité de vieillissement digne des plus grands crus de Bordeaux. Un vin que tout amateur éclairé (et exigeant !) se doit d’avoir dans sa cave !

Eloi et Floriane Dürrbach se souviennent avec émotion des premières années de leur domaine : « Aubert de Vilaine, du domaine de la Romanée Conti, en Bourgogne, a été le premier à être très impressionné par nos vins, en 1978, goûtés au restaurant de Beaumanière. Il en a parlé à son importateur aux Etats-Unis qui a été séduit également et a commencé à nous acheter nos rouges. Cet importateur en a parlé à Robert Parker qui a dégusté le millésime 82. Il a vraiment beaucoup apprécié. Nous avons d’ailleurs été le premier vin des Alpilles dont Robert Parker ait parlé. C’était en 1984. C’est à partir de ce moment que nous avons commencé à être connus. Mais nous étions plus connus à l’étranger qu’en France. »

Situé sur le versant nord des Alpilles, entre Avignon et Arles, le domaine de Trévallon fut acquis en 1955 par René Dürrbach. Cet artiste, à la fois peintre et sculpteur, cherchait à fuir l’agitation de la Côte d’Azur pour se retirer dans un coin plus paisible et y accueillir ses amis, Picasso, Léger, Delaunay, Gleizes … Il décide alors d’y planter de la vigne. En 1973, à 23 ans, son fils, Eloi Dürrbach, alors étudiant en architecture à Paris, s’installe dans un des mas, celui de Trévallon, et entreprend la création d’un vignoble en dynamitant les collines entourant le domaine. Des travaux pharaoniques sont ainsi engagés, des éclats de roche étant intégrés à la terre après un travail en profondeur des sols. Les premières vignes sont plantées durant l’hiver 1973 sur trois hectares, dans un site tout à fait extraordinaire, mélange de garrigues et de rochers calcaires. En 1976, la première cuvée de Trévallon voit le jour.

Le vignoble qui compte aujourd’hui 17 hectares (15 hectares de rouges) est constitué de petites parcelles situées dans un rayon de deux kilomètres autour de la cave. Les vignes sont cultivées de façon naturelle et traditionnelle sans insecticide, ni engrais, ni herbicides chimiques. Pour la production de vins rouges, Eloï Durbach a fait le choix d’une répartition à parts égales entre carbernet-sauvignon et syrah. Son père avait lu dans l’ « Etude des vignobles de France », écrit par le docteur Jules Guyot, un agronome de grande renommée de la seconde moitié du XIXe siècle, que le cabernet sauvignon existait en Provence avant la crise du phylloxera et qu’assemblé avec de la syrah, il pouvait donner d’excellents vins.

Mais cette décision qui lui vaudra un refus de l’INAO d’homologuer son vin en AOC Baux de Provence lors de la création de l’appellation, en 1993. En cause, le cabernet sauvignon, trop fortement représenté dans l’assemblage. C’est pourtant lui qui confère au vin un caractère particulier : sur le terroir des Alpilles, il apporte des notes épicées, avec des arômes de cannelle et de poivre. La syrah confère au vin son moelleux et un caractère soyeux, envoûtant.

Depuis le millésime 1996, les étiquettes varient chaque année et sont illustrées d’après des dessins originaux réalisés par René Durbach quelques années avant son décès, en 2000. Le domaine est à présent géré par Éloi et son fils Antoine. Les vins, salués unanimement par la critique, figurent sur les cartes des meilleurs restaurants.

A noter que le domaine de Trévallon a été commercialisé sous de nombreuses appellations. VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure) à ses débuts, recalé bien plus tard à l’entrée dans l’appellation Baux de Provence pour son encépagement faisant la part trop belle (selon l’administration…) au cabernet-sauvignon, replié depuis en Vin de Pays des Bouches-du-Rhône, le voilà maintenant “IGP des Alpilles” (Indication Géographique Protégée), selon la nouvelle hiérarchisation des appellations.

Ce qu’en disent les guides

Guide RVF des meilleurs vins de France 2013 2/3

Eloi Dürrbach, désormais épaulé par son fils Antoine, continue de travailler dans le plus grand respect de ses idées et de ses valeurs. Vigneron attentif et méticuleux, il produit des vins d’une belle définition de terroir et d’une parfaite maturité de raisin, conjuguées à la justesse de l’extraction et de l’élevage. Ces méthodes permettent d’élaborer des vins charnus, à la fois denses et harmonieux, fortement marqués par le cabernet-sauvignon. A travers sa complexité aromatique (notes d’épice, de garrigue et de truffe noire), Trévallon exprime une grande typicité méditerranéenne. Notons également les progrès effectués sur le blanc. Si l’on a pu déplorer des périodes d’oxydation et de surmaturité, les derniers millésimes gardent un caractère très sudiste mais avec une bien plus grande précision sur les élevages.  Toujours à la conquête du maquis, le domaine s’agrandit en 2011 de 75 ares après avoir défriché trois nouvelles terrasses. Autre actualité, Trévallon change encore une fois d’appellation. Après avoir connu cinq dénominations ; du VDQS au Vin de Pays des Bouches-du-Rhône, le voilà classé IGP Alpilles !

 

Guide Bettane & Desseauve des vins de France 2013 3bd/5

Ce domaine est l’une des plus grandes réussites qualitatives de ces trois dernières décennies. Eloi et Floriane Dürrbach ont planté et développé le vignoble avec leurs enfants, ils continuent de faire de Trévallon l’un des fleurons du vignoble français. Le rouge, devenu mythique, inclut cabernet-sauvignon et syrah à parité. Au bout de quelques années, on apprécie les tannins frais, élégants et vibrants, taillés pour tous les plats de truffe noire. Le blanc est à l’unisson, avec également un réel potentiel. Une dégustation au domaine nous a permis de juger l’excellente évolution des rouges comme des blancs. Les grincheux du tanin locaux et de l’Inao feraient bien de prendre modèle sur l’encépagement parfaitement adéquat de ce vin de pays, le plus vibrant du paysage viticole français !

 

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Cet article a 2 commentaires

  1. belli marc

    Bonjour, je suis en posession d une caisse de vin de 12 bouteilles de bordaux Trevaillon de l anner 1993, comme j ais heriter celle si, je voudrais bien savoir a quel prix il serais possible de revendre ce vin, la caisse n a jamais ete ouverte et etais bien conserver dans une cave , a l abri de la chaleur et de la lumiere, merci de votre reponse d avance, bien a vous, B.Marc

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