Millesime-2017-Bordeaux iDealwine

2017 est une année qui restera tristement gravée dans la mémoire de nos vignerons français, avec un bilan record de plus de 50% de perte en termes de volumes sur l’échelle nationale.

Après les deux années exceptionnelles de 2015 et 2016, les vignerons français pouvaient s’attendre à une année 2017 aux conditions moins clémentes, mais certainement pas à perdre presque la moitié de leur production annuelle, si ce n’est plus pour les moins chanceux. De nombreux épisodes climatiques meurtriers ont frappé l’ensemble du vignoble français, et ce, de manière hétérogène, épargnant certains chanceux qui ont pu conserver l’intégralité de leur récolte. L’année 2017 marque alors un nouveau record pour le vignoble français, s’inscrivant la lignée des années maudites qui se terminent en « 7 ». Aucune aire de production n’a été épargnée, pas même l’emblématique vignoble de Bordeaux.

Un bilan 2017 tristement record pour le Bordelais

La récolte de l’ensemble du vignoble bordelais, pour tous vins confondus, est annoncée à hauteur de 3,5 millions d’hectolitres, soit une diminution de 39% par rapport à 2016. On est donc bien au-delà des -19% estimés pour l’ensemble du vignoble français au début du mois d’octobre 2017 … Dans le Bordelais, ce sont les blancs qui ont été le plus affecté par les conditions climatiques de l’année, avec une diminution de 44% par rapport à 2016. Pour les liquoreux et les rouges, les pertes sont légèrement moindres mais tout de même significatives, avec respectivement une baisse de 40% et de 23% en termes de volume par rapport à 2016. Ces données correspondent bien évidemment à une moyenne réalisée sur l’ensemble du vignoble bordelais, mais il ne faut pas oublier que les aléas climatiques ont aussi bien épargné certains domaines, comme Château Siran (Margaux) qui n’a pas du tout été touché par l’épisode glacial, ou alors dans une moindre mesure en perdant une partie de leur récolte ; qu’anéanti l’ensemble de la récolte d’autres qui, comme Château Climens (Sauternes), n’ont pu réaliser de cuvées 2017.

Avril 2017, un mois dévastateur

Contrairement à d’autres régions viticoles de France, qui ont accumulé les caprices de mère Nature tout au long de l’année, le vignoble de Bordeaux doit la perte d’une grande partie de la récolte 2017 au terrible gel qui a frappé l’ensemble de la France en avril 2017, et ce en l’espace de quelques heures durant les nuits du 27 et 28 avril. Ce gel printanier a été d’autant plus dévastateur qu’il est apparu après des semaines de fort ensoleillement et de fortes chaleurs, qui ont déclenché un débourrement précoce. Certaines parcelles gelées ont pu compenser une partie de la perte via l’apparition de contre-bourgeons sur les vignes, produisant des grappes nettement moins qualitatives. Pour de nombreux domaines, à l’instar de Château Haut-Bailly, à Pessac, ou Château Lagrange à Saint-Julien, cette seconde production n’a même pas été sélectionnée pour élaborer le second vin, et a été directement envoyé en distillerie.

N’en déplaise aux producteurs de barsacs et de sauternes, la fin de l’été a été marquée par un climat humide facilitant le développement de la pourriture, et ainsi obligeant les vignerons bordelais à envisager un tri sur pied lors des vendanges, mais également à avancer la date de la récolte aux alentours du 10 septembre. 2017 entre ainsi dans le palmarès des années précoces du bordelais.

Les conséquences des aléas climatiques de 2017

Comme vous l’aurez compris, 2017 n’est pas une année en faveur du travail et du savoir-faire des vignerons. Néanmoins, son impact porte principalement sur la quantité de la récolte, et non sur la qualité. En effet, les millésimes peu productifs sont également une belle occasion pour les vignerons de se concentrer sur leur faible récolte, et de la sublimer pour finalement en faire un millésime rare et d’exception. Au vu des conditions clémentes de fin de saison, certains domaines comme Château Lafite Rothschild (Pauillac) semblent être parvenus à signer de très beaux crus pour ce millésime.

Les premières dégustations viendront le confirmer, mais ces conditions climatiques particulières ont ,dans l’ensemble, produit des rouges caractérisés par leur raffinement tannique et leur délicatesse aromatique, avec une belle expression du fruit permise par un haut niveau de concentration des arômes en fin de saison. Les bordeaux blancs secs, qui seront plus rares que les rouges, affichent une remarquable aromatique, orientée sur des notes de fruits blancs et d’agrumes. Les bordeaux rosés s’annoncent propices à une consommation estivale, avec un style très fruité et désaltérant. Enfin, les liquoreux se démarquent par leur complexité aromatique, leur fraîcheur mêlée à une grande gourmandise, et leur bon potentiel de garde. Pour plus de détails, chers lecteurs, il vous faudra patienter encore quelques jours, le temps que notre équipe de fins dégustateurs, de retour des dégustations Primeurs 2017, se remette de leurs émotions pour vous faire part de leurs impressions.

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