Mardi 23 juillet, un violent orage s’est abattu sur la Côte de Beaune en Bourgogne. Les vignobles de Pommard, Volnay et Meursault ont été dramatiquement touchés.
Ce n’est pas la première fois que cette partie de la Bourgogne souffre des aléas climatiques. Avec l’épisode de mardi, et pour la deuxième année consécutive, les vignerons ont à déplorer la perte d’une partie de leur future vendange.
Les vents violents accompagnés de grêle qui ont touché la région ces derniers jours ont eu des conséquences dramatiques : « Le secteur entre Beaune et Pommard est le plus touché, à mi-coteau il est touché à 90%, et l’autre coteau entre Pommard et Volnay est touché à 70%. Tous les premiers crus sont touchés et en plus cela se produit pour la deuxième année consécutive, c’est catastrophique », explique Jean-Louis Moissenet, président du syndicat des vignerons de Pommard.
Voici le bilan provisoire des dégâts, d’après le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne :
– Volnay : 30 à 70% du vignoble touché, toute l’appellation est concernée, les 1er crus touchés de 20 à 50%
– Beaune : 10 à 90% selon les parcelles
– Aloxe-Corton : 30 à 50% touchés, notamment les 1er crus
– Meursault : touché au nord, de 5 à 40%
– Pommard : de 50 à 70 % touchés, dont les 1er crus
Face à cette catastrophe qui aura évidemment de lourdes conséquences pour nombre de viticulteurs, Alain Suguenot, député maire de Beaune et président du Groupe « Œnologie et Territoires » de l’Assemblée nationale, a tenu à s’exprimer : « La Bourgogne et la Côte-d’Or en particulier, ont beaucoup souffert après l’orage violent qui s’est déclenché hier après-midi. Je veux dire ma solidarité aux habitants beaunois et en particulier aux viticulteurs de la côte de Beaune victimes de la grêle, certaines parcelles, notamment des premiers crus, ayant été détruites. En tant que Président du Groupe « Œnologie et Territoires » de l’Assemblée nationale, j’ai immédiatement saisi le ministre de l’Agriculture pour lui demander un rapide entretien pour évoquer toutes les mesures qui permettraient d’anticiper ces catastrophes. Il convient également d’examiner avec les parties concernées de la région tout ce qui pourrait être fait. Il s’agira peut-être de rétablir le dispositif de défense aérienne anti-grêle tel qu’il existait il y a quelques années.»
En attendant, les vignerons se sont déjà remis au travail pour commencer les traitements de la vigne en vue d’éviter l’apparition de maladies sur les ceps blessés.
Après Vouvray, autre appellation également lourdement touchée par la grêle il y a quelques semaines, l’année n’est décidément pas tendre avec le vignoble français. La récolte 2013 sera, espérons-le, plus qualitative qu’elle ne s’annonce quantitative …
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Rude année pour nos amis vignerons 🙁
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