La contenance standard d’une bouteille de vin est de 75 cl. Mais savez-vous que cette unité qui a largement été adoptée trouve son origine de l’autre côté de la Manche ? En effet, ce contenant correspond à une fraction du gallon impérial, une mesure anglo-saxonne qui avait cours pour les exportations de Bordeaux vers l’Angleterre. Une caisse de 12 bouteilles correspondait ainsi à 2 gallons impériaux et une barrique bordelaise de 225 litres à 50 gallons ! So simple ! Le gallon impérial vaut 160 onces liquides du système d’unité impérial, soit exactement 4,54609 litres.

Tous les indicateurs le confirment : qu’il soit tranquille ou à bulles, pastel ou saumoné, le rosé séduit tous les consommateurs et ses ventes explosent. Conséquence : de plus en plus de producteurs s’y mettent, et pas seulement dans les appellations sudistes.

L’offre mondiale en vins rosés

La France commercialise quelque 700 millions de bouteilles de rosés partout dans le monde, dont près de la moitié en AOC. Les principales régions de production sont bien sûr la Provence, suivie de la Loire, puis à parts égales, le Rhône, le Bordelais et le Languedoc-Roussillon. L’offre française représente un tiers quasiment de l’offre mondiale de rosés.
Nos principaux marchés export en rosés sont la Belgique (28%), les Pays-Bas (19%), le Royaume-Uni (16%). Dans ce dernier pays par exemple, la part des rosés français ne cesse de croître, avec une forte progression pour les vins de pays qui profitent le plus de la croissance du marché. Autre phénomène : la montée en puissance des versions « moins sucrées », peut-être à mettre en parallèle avec la tendance haussière du marché des non dosés en champagne ? Même si les maisons ne communiquent pas leurs chiffres, les statistiques export le prouvent : en dix ans, les exportations de Champagne rosé ont explosé et sont passées de 86 millions de bouteilles en 1997 à 121 millions une décennie plus tard. Sur la même période, ne serait-ce que pour les États-Unis, la part des rosés est passée de 1,80% (280 000 bouteilles) à près de 10% (plus de deux millions de cols).

Une consommation décuplée

Côté consommation, les Français sont les principaux consommateurs de rosés, mais suivent juste derrière les Américains, les Belges, les Néerlandais, les Britanniques et dans une moindre mesure les Danois. Cette consommation aurait augmenté de 10% en une décennie. C’est dire l’engouement pour la couleur rose, et à travers elle, un art de vivre et une impression de légèreté et de facilité. Il n’est qu’à regarder les chiffres de vente en grande distribution pour s’en persuader : alors que les ventes de vins tranquilles sont restées stables en 2007, et que les rouges ont accusé une baisse de 1,6%, les rosés se portent bien. Ils enregistrent une augmentation de leurs ventes de 2,9%. Cette hausse touche principalement les VDP (un tiers des ventes de vins de pays concerne les rosés). En volume, les rosés représentent aujourd’hui 21,7% des vins commercialisés en grandes surfaces, contre 16,8% pour les blancs et 61,5% pour les rouges (toutefois en valeur, ils passent à la troisième place, derrière les blancs mais leur chiffre d’affaires continue de progresser). Ce sont la Provence-Corse et la Vallée de la Loire qui profitent le plus de cette conjoncture très favorable. A eux deux, ces bassins de production assurent 73% des VQPRD rosés. Seuls les rosés de la Vallée du Rhône enregistrent cette année une baisse de leur commercialisation.

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