le rouge et le blanc numéro 120 avil

Comme toujours, la revue Le Rouge & Le Blanc (n°120) vous emmène faire le tour de France (et même d’Europe) des meilleurs domaines et appellations. Au programme : une visite passionnée et passionnante du château Pontet-Canet à Bordeaux, un tour du côté des appellations Château-Chalon et Anjou-Coteaux-de-la-Loire, et les habituels coups de cœur de la rédaction. Et pour finir, un dossier très complet venant mettre le doigt sur les dysfonctionnements du système des AOC.

De belles lectures en perspective dans ce numéro de printemps de la revue Le Rouge & le Blanc ! Comme à son habitude, elle œuvre à nous faire découvrir les appellations discrètes et les domaines de talents. Et surtout, elle propose des enquêtes décapantes et sans concession sur le secteur vitivinicole… car ne l’oubliez pas, vous ne trouverez aucune page de publicité dans ce journal dont l’équipe écrit donc en toute indépendance.

Le numéro commence fort avec un édito sur le système des appellations d’origine contrôlée (AOC). Conçu comme un outil destiné à « éliminer les mauvais », il apparait parfois comme une machine administrative à standardiser et à punir les vignerons inventifs. Un dossier détaillé vient plus loin pour creuser le sujet.

Un zoom en profondeur sur le Château Pontet-Canet, qui a réussi l’exploit de plaire à la fois à Robert Parker et « au moins bordeauxphile » des dégustateurs du comité de LeRouge&leBLanc. On y trouve des détails sur les derniers travaux de rénovation du château, tout en sobriété. L’éthique du domaine y est également abordée, de la vigne jusqu’au chai en passant par… le traitement du personnel des vendanges. L’occasion de valoriser un peu plus ce grand nom, dont la démarche faisait jaser il y a encore dix ans (à Bordeaux, n’est pas biodynamique qui veut), et qui s’est hissé aujourd’hui au rang des grands crus les plus demandés du Médoc… la faute au 100/100 de Robert Parker pour son millésime 2010, mais pas seulement.

Le voyage continue du côté de l’appellation Château-Chalon, fameuse pour ses vins jaunes. L’article relate l’évolution récente de ses pratiques… et présente les vignerons qui maintiennent la qualité et la tradition : le domaine Tissot (adulé chez iDealwine 🙂 ), François Rousset-Martin ou encore la famille Boisson.

L’équipe du journal fait également un détour du côté de l’AOC Anjou-Coteaux-de-la-Loire, petite appellation peu connue mais qui regorge de pépites du côté des blancs. Riche de plusieurs microclimats, le chenin y donne des moelleux dont la notoriété est certes moindre que les coteaux-du-layon, mais on y trouve un rapport qualité/prix remarquable. Aujourd’hui les producteurs se questionnent sur son avenir, débattent sur la limitation des doses de soufre, ou encore sur l’attraction du foncier pour les jeunes vignerons. Une belle appellation donc, discrète mais soucieuse d’évoluer.

A Jurançon, cap sur le domaine Guirardel, mené par Françoise Casaubieilh et son époux Pierre Coulomb. Anciens brillants ingénieurs, ces deux-là ont tout lâché pour s’enraciner au pied des Pyrénées. Un pari d’autant plus audacieux que le domaine s’est converti au bio en 2012, sur des terres humides qui n’y sont pas les plus favorables. L’objectif de Guirardel est de se démarquer sur un terroir qui a longtemps favorisé les pratiques intensives pour des produits à bas prix. Inutile de vous préciser que ce domaine fait partie des gros coups de cœur de l’équipe iDealwine ;-).

Zoom également sur le domaine Franz Strohmeier, incarnation du renouveau du vignoble autrichien. Frappé dans les années 1980 par des scandales de fraude, il se refait aujourd’hui une santé avec des initiatives comme Schmecke das Leben (« le goût de la vie »), un collectif de vignerons en biodynamie… regroupé autour de Franz Strohmeier. Implanté en Styrie, au Sud-Est du pays, il est fier de son terroir plus modeste en taille, plus discret, mais qualitativement irréprochable.

Pour continuer sur les vins étrangers, Le Rouge & Le Blanc franchit les Alpes pour nous faire découvrir un nouveau vigneron italien… ou plutôt une vigneronne, Nadia Verrua. S’autonomisant progressivement d’un père vigneron très présent, elle cultive à « Cascina Tavijn » les cépages ruché, grignolino, et barbera, qui donnent des vins rouges très élégants et bio.

Ce numéro dresse un joli portrait de Damien Bonnet, digne de la nouvelle génération de Gaillac sur son domaine de Brin. On trouvera aussi les habituels coups de cœur de la rédaction, avec le jeune Nicolas Paget en Touraine, et Matthieu Bouchet à Saumur. Ce dernier fait partie de ces vignerons de talent pourtant contraints de vendre leurs flacons en tant que « Vin de France », pour délit de non-typicité…

Ce qui fait la transition avec LE gros dossier du Rouge & le Blanc ce trimestre. On y traite le sujet des AOC et des dérives de ce système. L’article reprend la citation de René Renou (dynamique directeur de l’INAO de 2000 à 2006, malheureusement décédé trop tôt) qui déclarait : « dans les AOC, il y a 30% de bons, 50% de gentils et 20% de voyous qu’il faut exclure ». Le regrettable constat que dresse le journal… c’est que les exclus sont, aujourd’hui, les vignerons parmi les plus épris de la notion de terroir : Jérôme Bressy à Rasteau, Alexandre Bain à Pouilly-Fumé, Marcel Richaud à Cairanne, etc. Le Rouge & le Blanc de s’interroger sur les raisons d’un tel dysfonctionnement, en s’appuyant sur des témoignages de producteurs mais aussi de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité). Un dossier très complet, sur un sujet qui suscite encore et toujours les passions au sein la filière.

Bonne lecture !

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