notes primeurs 1ere partie

Robert Parker, le Wine Spectator, le Decanter, La Revue du vin de France et Bettane & Desseauve ont publié leurs notes sur le millésime 2012. Nous avons établi, pour chacun d’entre eux, le palmarès des vins qu’ils ont choisi de distinguer. Première partie de notre analyse avec le verdict des Français. A suivre, demain, celui des anglo-saxons.

Très attendues tant par les amateurs que l’ensemble des acteurs du marché, les notes des grands dégustateurs sont publiées. Sans surprise car on savait le millésime difficile, aucune note maximum (100/100 ou 20/20) n’a été décernée cette année. Le verdict de Robert Parker, pourtant le plus généreux de tous dans ses notations, s’avère cette année très sévère pour les vins du Médoc, qui ne remportent que six des 40 meilleures notes attribuées par le critique américain. Parmi les appellations qui se distinguent, le consensus s’établit autour de Pessac Léognan (avec des vins blancs au sommet de la hiérarchie cette année), Pomerol et Saint-Emilion. A Saint-Emilion, les critiques n’ont d’ailleurs pas hésité à bousculer l’ordre établi par le récent classement.  Pour les dégustateurs français, nous nous sommes penchés sur les notes supérieures ou égales à 17,5/20. Pour le Decanter, nous avons retenu les notes supérieures à 17,5. Chez les américains les notes supérieures à 92/100 sont entrées au palmarès. La première partie de notre analyse est consacrée aux meilleures notes décernées par les dégustateurs français.

Bettane & Desseauve : Saint-Emilion, Pomerol et Pessac plébiscités

Les critiques Bettane & Desseauve ont octroyé cette année 36 notes supérieures ou égales à 17,5/20 aux grands bordelais. Sur la rive droite, deux appellations concentrent 15 de leurs meilleures notes : à Pomerol sept vins sont distingués, et Petrus figure d’ailleurs en tête du classement avec la meilleure note (19/20). Les châteaux L’Evangile, Lafleur, Trotanoy et La Violette lui emboitent le pas. L’Eglise Clinet et La Conseillante obtiennent 17,5/20. A Saint-Emilion (8 domaines), les quatre premiers crus classés « A » sont tous là, le nouveau classement est respecté : tiens, avec 18,5/20, Pavie est le mieux noté d’entre eux, précédant les châteaux Angélus, Ausone et Cheval Blanc. Le château Tertre Roteboeuf est lui aussi mis à l’honneur  (18,5/20), on note également la présence du château La Mondotte (17,5-18/20). A noter aussi, la présence de Valandraud (17,5/20), qui fait partie des vins ayant consenti une baisse de prix vraiment significative avec un prix de sortie inférieur à celui du millésime 2008.

Dans le Médoc, le classement de 1855 est légèrement rebattu : en rouge, Léoville Las Cases et Mouton Rothschild obtiennent les meilleures notes (18,5/20). Viennent ensuite Château Latour (18-18,5/20), Château Margaux (18/20) et enfin Château Lafite (17,5/20), à égalité de rang avec Pichon Lalande, Pichon Baron, Lynch Bages et… Clerc Milon.  La présence de Château Palmer, qui obtient d’ailleurs la même note que Château Margaux (18/20) mérite d’être signalée car cette appellation ne figure pas parmi celles que les dégustateurs ont plébiscitées, c’est le moins que l’on puisse dire. La performance de Rauzan Ségla (17,5/20) mérite d’autant plus d’être soulignée. Le Château Ducru Beaucaillou à Saint-Julien obtient quant à lui 17,5-18/20. Deux saint-estèphes sortent du lot : Montrose et Cos d’Estournel, tous deux notés 17,5/20.

Le classement distingue aussi l’appellation Pessac-Léognan avec ses deux plus illustres représentants : Château Haut Brion obtient 18,5/20 et Château La Mission Haut-Brion 18/20. Mais cette année, pour ces châteaux, ce sont les blancs qui arrivent en tête, Haut Brion rouge n’obtenant « que » 17,5/20, à égalité avec Pape Clément et Haut Bailly. Deux autres vins blancs, l’un sec, Pavillon blanc de Château Margaux (18/20) et l’autre, liquoreux, Extravagant de Doisy-Daëne (18/20) sont également distingués par Bettane & Desseauve. Ce dernier fait d’ailleurs figure de rescapé dans une appellation lourdement handicapée en 2012 par les conditions climatiques épouvantables, qui ont contraints quatre des plus domaines les plus réputés de l’appellation à jeter l’éponge.

Pomerol et Pessac-Léognan au sommet de la hiérarchie RVF

La Revue du vin de France a choisi de distinguer 26 crus bordelais, en leur attribuant une note égale ou supérieure à 17,5/20. Au tout premier plan on trouve donc deux des appellations bien notées par les critiques : Pomerol, avec Petrus, et Pessac-Léognan, avec le Domaine de Chevalier, mais en blanc pour ce dernier, attention. Tous deux obtiennent la note de 18-19/20. Pessac Léognan est une appellation plébiscitée par la RVF tant en blanc qu’en rouge. En blanc les châteaux Haut Brion et Latour-Martillac sont à égalité avec une note de 17-18/20. La Mission Haut Brion et Smith Haut Lafitte obtiennent 17,5-18,5/20. En rouge, le Domaine de Chevalier est gratifié d’un 17,5-18,5/20. Quant à Haut-Bailly,  La Mission Haut Brion et Smith Haut Lafitte ils obtiennent 17-18/20.

Saint-Emilion compte sept représentants, et la RVF n’a pas hésité à bousculer le récent classement. Certes, 3 des 4 premiers crus classés « A » y figurent : Cheval Blanc et Angélus avec 17,5-18,5/20. Ces deux domaines partagent leur belle note avec Troplong Mondot et Clos Fourtet (17,5-18/20 pour ce dernier). Ausone est noté 17-18/20, à égalité avec le Clos Saint Martin, qui fait figure d’outsider. La RVF situe Pavie un cran en dessous, à 17-17,5/20. Mais la surprise vient d’un domaine n’est justement pas un « A », et qui obtient la meilleure note : le château Trottevieille est en effet noté 18-18,5/20. Pomerol, outre Petrus, compte cinq autres élus, les châteaux Lafleur, Trotanoy, La Conseillante, La Violette et l’Evangile. Une sélection qui rejoint celle de Bettane & Desseauve. On note au passage que les deux équipes françaises ont tenu à distinguer le château La Violette, porté au meilleur niveau par Catherine Péré-Vergé, sa propriétaire très récemment disparue.

Le Médoc est pénalisé en 2012, avec seulement trois représentants au sommet du classement : Pontet Canet à Pauillac (18-18,5/20), Léoville Las Cases à Saint-Julien (17-18/20) et Château Margaux dans l’appellation éponyme (17-18/20 également).

A suivre, demain, l’analyse des notes décernées par Robert Parker, le Decanter et le Wine Spectator.

En savoir plus sur les Primeurs à Bordeaux

A lire également dans le Blog iDealwine :

Le palmarès des meilleurs bordeaux 2012 selon Bettane & Desseauve

PetrusrougePomerol

19

Haut BrionblancPessac Léognan

18,5

Mouton RothschildrougePauillac

18,5

Léoville Las CasesrougeSaint-Julien

18,5

ÉvangilerougePomerol

18,5

Tertre RoteboeufrougeSaint-Emilion

18,5

PavierougeSaint-Emilion

18,5

AngélusrougeSaint-Emilion

18/18,5

AusonerougeSaint-Emilion

18/18,5

LafleurrougePomerol

18/18,5

LatourrougePauillac

18/18,5

MargauxrougeMargaux

18

Mission Haut BrionblancPessac Léognan

18

PalmerrougeMargaux

18

TrotanoyrougePomerol

18

Pavillon Blanc du Château MargauxblancMargaux

18

Extravagant Doisy DaeneblancSauternes

18

Cheval BlancrougeSaint-Emilion

17,5/18

Ducru BeaucaillourougeSaint-Julien

17,5/18

La MondotterougeSaint-Emilion

17,5/18

La VioletterougePomerol

17,5/18

Haut BrionRougePessac-Léognan

17,5

Lafite RothschildRougePauillac

17,5

MontroseRougeSaint-Estèphe

17,5

Rauzan Ségla (Rausan Ségla)RougeMargaux

17,5

Cos d’EstournelRougeSaint-Estèphe

17,5

Pichon Longueville Comtesse de LalandeRougePauillac

17,5

Pichon Longueville BaronRougePauillac

17,5

Église ClinetRougePomerol

17,5

Pape ClémentRougePessac-Léognan

17,5

ConseillanteRougePomerol

17,5

Haut-BaillyRougePessac-Léognan

17,5

ValandraudRougeSaint-Émilion

17,5

Lynch BagesRougePauillac

17,5

Clerc MilonRougePauillac

17,5

ArroséeRougeSaint-Émilion

17,5

Le palmarès des meilleurs bordeaux 2012 selon La Revue du vin de France

PetrusRougePomerol

18/19

Domaine de ChevalierBlancPessac-Léognan

18/19

LafleurRougePomerol

18/18,5

Pontet CanetRougePauillac

18/18,5

TrottevieilleRougeSaint-Émilion

18/18,5

TrotanoyRougePomerol

17/18

Léoville Las CasesRougeSaint-Julien

17/18

MargauxRougeMargaux

17/18

Mission Haut BrionRougePessac-Léognan

17/18

ÉvangileRougePomerol

17/18

ConseillanteRougePomerol

17/18

Smith Haut LafitteRougePessac-Léognan

17/18

Haut-BaillyRougePessac-Léognan

17/18

AusoneRougeSaint-Émilion

17/18

VioletteRougePomerol

17/18

Haut BrionBlancPessac-Léognan

17/18

Latour-MartillacBlancPessac-Léognan

17/18

Clos Saint-MartinRougeSaint-Emilion

17/18

Cheval BlancRougeSaint-Émilion

17,5/18,5

Église ClinetRougePomerol

17,5/18,5

Troplong MondotRougeSaint-Émilion

17,5/18,5

Domaine de ChevalierRougePessac-Léognan

17,5/18,5

AngélusRougeSaint-Émilion

17,5/18,5

Mission Haut BrionBlancPessac-Léognan

17,5/18,5

Smith Haut LafitteBlancPessac-Léognan

17,5/18,5

Clos FourtetRougeSaint-Émilion

17,5/18

Cet article a 6 commentaires

  1. BEAUDOU

    les Pessac léognan sont de haut niveau mais les dégustateurs cités plus haut se laissent emporter par les étiquettes.J’ai eu l’occasion de comparer les Pessac léognan en vin blanc, c’est vrai qu’ils sont réussis cette année (pour l’instant) mais les 3 Graves présents pendant les primeurs dépassaient certains Pessac Léognan, mais Chantegrive, Ferrande ou Rahoul sont inconnus des pros comme les Carmes Haut Brion qui était le seul rouge vraiment original. A suivre……………

  2. BEAUDOU

    les Pessac léognan sont de haut niveau mais les dégustateurs cités plus haut se laissent emporter par les étiquettes.J’ai eu l’occasion de comparer les Pessac léognan en vin blanc, c’est vrai qu’ils sont réussis cette année (pour l’instant) mais les 3 Graves présents pendant les primeurs dépassaient certains Pessac Léognan, mais Chantegrive, Ferrande ou Rahoul sont inconnus des pros comme les Carmes Haut Brion qui était le seul rouge vraiment original. A suivre……………

  3. Claude C

    Compte tenu des prix de très bons millésimes des années 80 et 90, nul besoin de se jeter sur les primeurs bordelais 2012.
    La très grande majorité des propriétaires continue à faire l’autruche, et ont sans doute rayé le mot crise et/ou pouvoir d’achat de leur dictionnaire !!!!

  4. Claude C

    Compte tenu des prix de très bons millésimes des années 80 et 90, nul besoin de se jeter sur les primeurs bordelais 2012.
    La très grande majorité des propriétaires continue à faire l’autruche, et ont sans doute rayé le mot crise et/ou pouvoir d’achat de leur dictionnaire !!!!

  5. CALON Jean-Claude

    Où sont les notes de Jean-Marc QUARIN qui, je crois, a été le premier a les publier… D’où beaucoup se sont inspiré…

  6. CALON Jean-Claude

    Où sont les notes de Jean-Marc QUARIN qui, je crois, a été le premier a les publier… D’où beaucoup se sont inspiré…

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