michel chapoutier colline hermitage syrah rhone

Il ne savait pas grand-chose mais il avait le vin dans le sang. Michel Chapoutier, qui a d’abord voyagé et appris l’anglais en cassant des cailloux en Californie, a commencé à bâtir son empire viticole à 25 ans tout juste. Focus sur ce rhodanien audacieux qui étend maintenant sa vision du vin et du terroir au-delà des frontières.

Les vins de la maison Chapoutier sont de longue date présents sur le site d’iDealwine, la sélection à la vente actuellement compte une belle série de cuvées, dont une bonne part est régulièrement encensée par la critique, et notamment par Robert Parker, véritable fan des vins de Michel Chapoutier. Ainsi, vous retrouverez au sein de cet article :

Michel Chapoutier, plus de 30 ans d’un empire du vin

Cela fait maintenant près de 30 ans que Michel Chapoutier construit son empire du vin. Mais ne vous y méprenez pas, ce géant de la vallée du Rhône est tombée dans la cuve étant petit, si l’on puit dire. La famille date les débuts de l’activité à 1808, millésime au cours duquel l’ancêtre Polydore Chapoutier acquière ses premières vignes dans la région. Il passe ainsi du statut de vigneron d’un domaine à celui de viticulteur, d’éleveur de vin et de négociant. La grande aventure commence.

Plus tard, l’épicurien Marius Chapoutier, l’arrière-grand-père de Michel et négociant de Tain-l’Hermitage, véritablement amoureux de ses vins et de son terroir, décide de produire des cuvées de qualité. 1990 signe l’arrivée de Michel Chapoutier, aujourd’hui acteur incontestable de la région. Celui-ci a hérité du caractère de son arrière-grand-père et de son goût pour la terre. C’est sans surprise qu’a 25 ans bien sonnés, la tête pleine de nouvelles idées, il reprend l’affaire vitivinicole de son grand-père. Son but ? Etre attentif à chaque parcelle et laisser le terroir s’exprimer pleinement. Il s’attaque en premier lieu à l’appellation Hermitage où il possède le plus de parcelles, avant d’étendre son activité à d’autre noms incontournables du Rhône septentrional. Côte-Rôtie, Crozes-Hermitage, Saint-Joseph et Cornas l’intriguent rapidement. Il descend ensuite du côté méridional en travaillant les sols de Châteauneuf-du-Pape, puis les coteaux d’Aix et de Tricastin, les Côtes du Roussillon et Banyuls.

Michel Chapoutier, « inventeur de sols »

Aujourd’hui Michel Chapoutier s’est bâti une réputation d’excellence autour de la qualification qu’il s’est donné : « l’inventeur de sols ».  Pourquoi ce nom à la limite du di-vin (sans jeu de mots, promis !) ? L’homme ne désire pas suivre les traces des vignerons alentours qui procèdent aux assemblages de cépages. Pour faire simple, il souhaite laisser le terroir s’exprimer pleinement et non pas le travail de l’homme. Pour ce faire, il adopte rapidement et avant la tendance (en 1991), les méthodes de cultures biodynamiques. Sous ses mains, la syrah, le viognier, la marsanne et le grenache offrent leur plus pure expression. Et c’est ce qui fait la fierté de cette homme qui n’a de cesse de répéter que l’ « on devrait toujours reconnaître en premier le style de l’appellation et ensuite celui du vigneron ».

Michel Chapoutier, des projets d’extension multiples

Audacieux, ses projets d’extension ne s’arrêtent pas au sud de la France. Après la vallée du Rhône et le Roussillon, il jette son dévolu sur la Provence, le Beaujolais, l’Alsace, le Portugal, et l’Australie. Aujourd’hui, il peut se vanter d’avoir multiplié le chiffre d’affaires de son affaire par 20 depuis ses débuts, d’exploiter quelque 360 hectares de vignes de par le monde et de faire travailler 150 personnes.

Malgré une production titanesque annuelle (8 millions de bouteilles), Michel Chapoutier ne se sent peut-être pas assez occupé ! Il réalise des étiquettes de vins lisibles en braille, est à l’origine de l’association Vin et Santé Drôme-Ardèche et s’implique dans des projets gastronomiques et œnotouristiques avec sa fille Mathilde. Son fils Maxime n’est jamais loin non plus, décidant de se consacrer, lui aussi, à cet empire.

Une leçon de vie à retenir ? La chance sourit aux audacieux passionnés.

Les vins de Michel Chapoutier actuellement en vente sur iDealwine

Vallée du Rhône

  • Châteauneuf-du-Pape Barbe Rac
  • Châteauneuf-du-Pape Croix de Bois
  • Crozes-Hermitage Les Meyssoniers
  • Crozes-Hermitage blanc Les Meyssonniers
  • Côte-Rôtie La Neve
  • Côtes-du-Rhône Belleruche
  • Côtes-du-Rhône blanc Belleruche
  • Hermitage L’Ermite
  • Hermitage Le Méal
  • Hermitage Les Greffieux
  • Hermitage Le Pavillon
  • Hermitage blanc Ermitage de l’Orée
  • Hermitage blanc Chante Alouette
  • Hermitage blanc Ermitage Le Méal
  • Saint-Joseph Le Clos
  • Saint-Joseph Les Granits
  • Saint Joseph blanc Les Granits

Roussillon

  • Côtes-du-Roussillon Villages Lesquerdes R.I Domaine de Bila-Haut
  • Côtes-du-Roussillon Villages Latour de France Occultum Domaine de Bila-Haut
  • Côtes-du-Roussillon Villages V.I.T Domaine de Bila-Haut
  • Collioure Chrysopee Domaine de Bila-Haut (blanc)

Alsace

  • Riesling Lieu-dit Buehl Schieferkopf – Chapoutier
  • Riesling Lieu-dit Fels Schieferkopf – Chapoutier
  • Riesling Lieu-dit Berg Schieferkopf – Chapoutier

Australie

  • Australie Tournon Shays Flat Vineyard Chapoutier
  • Australie Cambrien La Pleiade Chapoutier
  • Australie Terlato & Chapoutier L-BLOCK Chapoutier

Michel Chapoutier, ce qu’en disent les guides :

La Revue du vin de France :

Avec 350 hectares de vignes, 150 salariés et un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, Michel Chapoutier est passé d’une production annuelle de 4 à 8 millions de bouteilles en moins de dix ans. Un des plus brillants négociant-vigneron de France, qui détient le record mondial de notes 100/100 décernées par Robert Parker, doit toute sa notoriété à l’Hermitage, dont il préside le syndicat. Mais l’homme a tellement de casquettes ! Notamment la présidence de la puissante interprofession Inter Rhône, qu’il prend en novembre 2014, l’année de ses 50 ans, ainsi que celle de l’union des négociants (UMVIN). Implantée à Tain, depuis plus de 200 ans, son entreprise familiale M. Chapoutier rayonne dans le Rhône (Ferraton Père et fils), dans le Beaujolais (Maison Trénel), en Provence (château de Ferrages), dans le Roussillon (domaine Bila-Haut), en Australie (cinq domaines) et même en Alsace (domaine C5 Altenberg) et en Champagne (Sténopée avec Devaux) sans oublier le domaine Pinta Vera au Portugal. Sous l’adresse Maison M. Chapoutier, nous regroupons les vins issus de la gamme provenant de l’activité de négoce qui ne possèdent pas la magie des grands crus parcellaires (voir Chapoutier Sélections Parcellaires). La maison est désormais dotée d’un site de vinification ultraperformant dans la zone artisanale de Tain. Les équipes de Michel Chapoutier ne ménagent pas leurs efforts pour tirer le meilleur parti de chaque cuvée.

Bettane + Desseauve 2022 (cinq étoiles sur cinq) :

Le domaine : Chantre de la biodynamie dans le nord de la vallée du Rhône, Michel Chapoutier voit le travail méticuleux de ses équipes récompensé depuis de nombreux millésimes. En blanc comme en rouge, on est frappé par la remarquable régularité de l’ensemble, avec des expressions souvent idéales du grand parcellaire que la maison a la chance de posséder. Désormais rejoint par ses enfants Mathilde et Maxime, Michel Chapoutier n’a rien changé de ses principes : biodynamie et mise en avant des parcelles de son formidable patrimoine de vigne dans les grands terroirs de la vallée (nord comme sud). Comme il l’explique le but n’est pas de faire le plus grand vin à chaque millésime, mais d’en prendre une photographie précise grâce aux parcellaires. La dégustation du splendide millésime 2019 nous a beaucoup ému.

Laisser un commentaire