maladie vigne

Comme toutes les plantes, la vigne est fragile et elle est sensible à de nombreuses maladies. Des attaques qui peuvent avoir des conséquences sur la quantité ou la qualité des vendanges et donc du vin.

Jusqu’au début des années 1800, les vignerons ne craignaient pratiquement que la grêle et les gelées. Les maladies de la vigne étaient très rares. En 1827 la pyrale fait son apparition, défeuillant complètement les ceps et favorisant l’installation d’un autre parasite, le botrytis, responsable de la pourriture grise des grains. En 1845, c’est l’oïdium qui s’attaque aux feuilles de vigne et aux grappes, qu’il recouvre d’une poussière grisâtre qui entraîne leur dessèchement. Ainsi, de 1853 à 1854, l’ensemble du vignoble du sud de la France est contaminé, un véritable désastre qui anéantit jusqu’au deux tiers de la récolte.

Mais c’est surtout l’apparition du phylloxéra, en 1870, qui provoque les plus grands dégâts. En moins de trente ans, ce minuscule puceron originaire d’Amérique s’attaque aux racines des vignes entraînant leur dépérissement, puis leur mort avec des conséquences catastrophiques : plus de deux millions d’hectares sont touchés et on ne compte plus le nombre de vignerons ruinés. De plus, de nombreux cépages locaux et historiques disparaissent à jamais. Afin de reconstituer un nouveau vignoble, on importe de nouvelles espèces, on crée des variétés hybrides, on bouture et on greffe sur des pieds importés. La crise du phylloxéra est d’ailleurs directement à l’origine de la mise en place de la viticulture moderne, telle qu’on l’a connaît encore aujourd’hui.

Le mildiou apparaît pour sa part en 1878 en Gironde. En provenance d’Amérique, ce champignon parasite se développe rapidement, favorisé par l’humidité du climat. Il s’attaque d’abord aux feuilles, puis aux grappes, qui finissent par se dessécher ou pourrir sur pied.

Il est essentiel pour tout vigneron d’identifier rapidement et avec exactitude les attaques des diverses maladies sur son vignoble pour réagir rapidement et éviter des pertes de rendement ou de qualité. Ces attaques peuvent être très variables d’une année à l’autre en fonction des conditions climatiques, des cépages, de la résistance naturelle de la vigne, exactement comme pour les humains.

 

La semaine prochaine, nous verrons les deux grands types de maladies : les maladies dues à des champignons et celles due à des insectes.

 

 

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