AllergieAlors que les effets d’une consommation excessive d’alcool ne sont plus à prouver, de récentes études scientifiques ont démontré que certaines personnes souffrent d’allergies au vin, même consommé avec modération.

D’après une récente étude menée en Allemagne et publiée dans la revue scientifique Deutsches Ärzteblatt, 8,9% des femmes et 5,2% des hommes sont victimes d’une intolérance au vin, et certaines encore plus largement à la bière et autres boissons alcoolisées.

L’étude était basée sur un questionnaire distribué de façon aléatoire à 4000 personnes âgées de 20 à 70 ans. Portant sur les habitudes de consommation d’alcool et leur conséquences, le questionnaire a été retourné par 948 personnes sur lesquelles 7,2% déclaraient être intolérantes au vin, et ce dès le premier verre. Cependant, les conclusions de l’étude montrent aussi que cette proportion pourrait être plus élevée, puisque certains symptômes, comme les maux de tête, n’étaient pas pris en compte. L’analyse démontrait également que les symptômes allergiques liés à la consommation de vin étaient plus fréquents chez les personnes souffrant d’autres intolérances alimentaires (et inversement). Au Danemark, en 2010, une équipe de la University of Southern Denmark avait déjà estimé à 8% la proportion de personnes présentant des symptômes allergiques liés au vin qui s’apparentaient à ceux de la grippe.

Autre fait démontré dans ces études : la majorité des symptômes allergiques serait engendrée par la consommation de vin rouge. Aux Etats-Unis, une enquête prouve que 30% de la population est allergique à plusieurs composants présents dans certains vins, notamment aux sulfites. L’allergie au vin existe donc bel et bien et dans des proportions jusque-là sous-estimées.

Mais une solution pourrait voir le jour très bientôt puisque le gouvernement canadien a donné des fonds à la University of British Columbia (UBC) pour créer un « vin hypoallergénique » ! Et quelques premiers pas ont été faits puisque le Centre de Recherche sur le Vin de l’UBC a réussi à développer une variété de levure, organisme indispensable à la fermentation alcoolique du vin, qui prévient les risques allergiques. Cette même levure est déjà utilisée par certains célèbres producteurs de vin aux Etats-Unis et au Canada qui comptent faire de leur vin « hypoallergénique » un véritable avantage concurrentiel. D’autres recherches vont dans ce sens : les scientifiques travaillent ainsi également sur le génome de certains cépages…

La recherche scientifique peut-elle réellement servir le marché du vin ? Oui, sans doute, et les quelques malheureux allergiques y verront certainement une opportunité… Mais faudra-il en arriver pour cela à des vins à base d’OGM ? Voilà un tout autre débat…

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Cet article a 2 commentaires

  1. Pascal

    C’est bizarre, j’ai moins mal à la tête le lendemain quand je consomme des vins peu ou pas souffrés !!!

  2. Pascal

    C’est bizarre, j’ai moins mal à la tête le lendemain quand je consomme des vins peu ou pas souffrés !!!

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