Le Champagne connaîtrait-il la crise ? Sans aller jusque-là, après 60 ans de croissance et après une crise de volume, la Champagne essaye de prendre du recul et de décider d’une stratégie à long terme. Ainsi, constatant un repli des ventes en Europe et notamment en France, les maisons se tournent de plus en plus vers le grand export.
Le diagnostic est simple : depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la surface plantée en Champagne s’accroît de plus de 1% en moyenne par an. Cependant, cette croissance touche maintenant à son terme puisque le champagne se produit seulement en … (roulement de tambour) en Champagne ! Ne pouvant donc jouer sur les volumes, les maisons de Champagne doivent croître en valeur.
Actuellement, les trois quart des bouteilles sont vendues en Europe et une sur deux en France. Or, les marchés traditionnels, la France et la Belgique, sont sur-consommateurs de BSA (Brut Sans Année), mais sous-consommateurs de cuvée de prestige.
Le CIVC (Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne) mise donc sur des relais de croissance en dehors de l’Europe : Etats-Unis, Japon, Australie et les marchés émergents. Les pays scandinaves poussent la croissance : la Suède est rentrée dans le top 10 des marchés, les autres pays scandinaves sont dans le top 10 de la croissance. En Suède, pays à monopole d’état, la communication se fait de manière très différente puisque les leviers principaux sont le bouche à oreille ainsi que les clubs de dégustation.
Les pays de l’Est constituent également un grand potentiel de croissance ; la Russie entraînant la Pologne, l’Ukraine, et la République Tchèque. L’Asie s’annonce prometteuse malgré le frein des taxes. Ce sont la Malaisie et Taïwan qui enregistrent les plus fortes croissances.
En Amérique, le champagne est enfin soulagé d’un poids avec la toute nouvelle interdiction au Canada et au Mexique de commercialiser du « Californian Champagne » !
L’Afrique apparaît comme un nouvel eldorado, aves des chiffres de rêves : le Nigeria a par exemple enregistré 472% de croissance cette année ! L’Afrique du Sud représente un potentiel colossal : cette année, 500 000 bouteilles ont été vendues soit une croissance de 114%. Le Maroc, l’Angola, le Ghana, le Togo… sont également des marchés prometteurs.
Source : RVI
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