Cicadelle

L’affaire fait grand bruit en ce moment dans le monde viticole. Emmanuel Giboulot, viticulteur à Combertault en Bourgogne, comparaissait lundi 24 février devant le tribunal de grande instance de Dijon. Son tort ? Avoir refusé de traiter ses vignes contre la cicadelle, l’insecte à l’origine de la flavescence dorée, une maladie de la vigne, alors qu’un arrêté préfectoral l’y obligeait.

Une amende de 1000 euros dont 500 euros avec sursis a finalement été requise contre le vigneron, pour avoir enfreint un arrêté préfectoral en juin 2013 qui l’obligeait à répandre un insecticide sur ses vignes pour éviter l’expansion de la cicadelle. Le viticulteur de Beaune encourait théoriquement six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Le juge a mis sa décision en délibéré au 7 avril 2014.

Face à cette condamnation, il y a les défenseurs d’Emmanuel Giboulot. Ceux-ci proclament  qu’un vigneron devrait mettre les produits qu’il souhaite dans ses vignes, et que s’il estime qu’un produit serait nocif pour son vignoble (et éventuellement ceux qui consomment son vin), il ne devrait pas être contraint à l’appliquer. Les partisans de ce camp sont nombreux ; à sa sortie du tribunal, le vigneron a été acclamé par près de 500 personnes rassemblées à l’appel d’organisations écologistes dénonçant l’utilisation de pesticides. Par ailleurs, une pétition circulant sur internet a recueilli plus de 480 000 signatures !

Mais, il y a aussi ceux qui soutiennent la décision du tribunal. En effet, pour enrayer efficacement à long terme ce fléau mortel pour la vigne (comme l’a été le phylloxéra), il faut que toutes les vignes sans exception soient traitées. Ce n’est qu’à cette condition que la cicadelle pourra être éradiquée. Le schéma est semblable à celui d’un vaccin : si toute la population est vaccinée, alors le virus meurt et le vaccin devient inutile. Mais, il suffit d’un individu qui ne suit pas ce schéma pour que les efforts des autres soient mis à mal. Vouloir lutter contre l’utilisation des pesticides d’une façon extrême dans un domaine, obligera donc sans doute les domaines voisins à devoir continuer à l’utiliser, entraînant donc une utilisation plus importante du produit à l’échelle globale.

Un débat qui n’est pas près de se clore…

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Cet article a 2 commentaires

  1. Claude C

    Bien que défenseur de l’environnement, je n’ai pas signé cette pétition car il me semble que l’intervention d’Emmanuel Giboulot est bien tardive.
    Que propose t’il ? ne rien faire ? Appliquer des agrégats issus de la culture bio-dynamique ou autre remède ?
    Ne rien faire est un risque important.
    Les traitements de biodynamie pour vaincre cet insecte destructeur n’ont jusqu’à ce jour donné que des résultats positifs très parcellaires

  2. Claude C

    Bien que défenseur de l’environnement, je n’ai pas signé cette pétition car il me semble que l’intervention d’Emmanuel Giboulot est bien tardive.
    Que propose t’il ? ne rien faire ? Appliquer des agrégats issus de la culture bio-dynamique ou autre remède ?
    Ne rien faire est un risque important.
    Les traitements de biodynamie pour vaincre cet insecte destructeur n’ont jusqu’à ce jour donné que des résultats positifs très parcellaires

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