Gel à ChablisChablis est une des appellations les plus septentrionales de France. A ce titre, c’est une des plus exposées au problème du gel au printemps et de la grêle entre mai et septembre. Mais les chablisiens ont trouvé quelques parades !

 

Cette année, si les habitants du nord de la France n’ont pas trop apprécié cet hiver qui n’en finissait pas, les vignerons de Chablis ont pour leur part plutôt bien dormi ces dernières semaines. En effet, le froid persistant a retardé l’éclosion des bourgeons de la vigne et s’ils sortent dans les jours à venir avec la chaleur enfin arrivée, il y a peu de chance qu’un gel important vienne maintenant griller la végétation à peine éclose.

Mais le gel reste tout de même chaque année au centre des craintes des producteurs de Chablis. Cela fait même tellement partie de leur culture qu’ils ont mis au point des techniques plus ou moins “bricolées” pour tenter de combattre ce fléau.

Les premiers systèmes de protection ont été mis en place dans les années soixante ce qui a permis le développement du vignoble chablisien. En effet, avant cela, il n’était pas rare qu’une récolte soit détruite tous les deux ou trois ans. Les gelées de printemps sévissent en avril et mai période à laquelle la végétation apparaît et la température peut encore être négative. Deux systèmes de protection des vignes ont longtemps cohabité.

Gel chaufferette ChablisLe premier consiste en un système produisant de la chaleur en plein air. On allume des bougies de paraffine ou des chaufferettes au fuel pulvérisé. La densité des installations dépend de leur efficacité. Il faut donc davantage de bougies que de chaufferettes par hectare. Ces installations dégagent de la chaleur au niveau des pieds de vigne et les protègent des gelées.

Le second système fait appel à des pulvérisations d’eau. Au moment des gelées, de l’eau est pulvérisée sur la vigne. Des cocons de glace se forment autour des jeunes feuilles et des bourgeons, les protégeant ainsi du froid.

Chaque système présente des avantages et des inconvénients en terme d’efficacité, de coût et de la main d’œuvre nécessaire pour mettre en place le système, le faire fonctionner, et l’entretenir. Les systèmes de protection n’étaient pas utilisés chaque année, cela dépendait de la météo et de l’état d’avancement de la végétation (plus la vigne est poussée, plus elle est fragile). Aujourd’hui, les gelées sont de moins en moins fréquentes, sans doute à cause du réchauffement climatique. Chablis utilise de moins en moins depuis plusieurs années la protection par chauffage, trop gourmande en énergies fossiles. Les systèmes d’aspersion sont par contre toujours en place mais sont de moins en moins souvent mis en route.

En réalité, la vraie menace aujourd’hui vient plus de la grêle, de plus en plus fréquente, et qui peut être terriblement dévastatrice sur certaines parcelles. Mais dans ce cas il n’y a malheureusement pas grand chose à faire en matière de prévention.

Souce : site Internet du domaine Bernard Defaix.

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