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Constituée pour l’essentiel des plus fameuses références de Bordeaux et de Bourgogne, la vente qui s’est achevée sur iDealwine le 20 juillet dernier était issue d’une seule et même cave d’un grand amateur. Celui-ci avait notamment acquis un choix exceptionnel de grands crus de Bourgogne auprès des domaines Noellat et Clair-Daü. Ces vins, proposés dans des millésimes aujourd’hui à peu près introuvables sont devenus de vrais trésors, et les amateurs ne s’y sont pas trompés ! Retour sur ces belles enchères.

Le collectionneur dont la cave était dispersée lors de la vente du 20 juillet avait acquis une série impressionnante de grands crus de la côte de Nuits, dont, en rouge, les vins des domaines Charles et Georges Noëllat. Cette famille compte de nombreuses ramifications depuis la création du domaine, qui remonte au XIXe siècle, les parcelles ayant été réparties entre les descendants du fondateur, Félix Noëllat ou cédées. Les vins du domaine Charles Noëllat, vendu en 1988 à Lalou Bize-Leroy, sont devenus de vrais collectors. Et sans surprise, ils ont atteint des sommets lors de ces enchères. Un lot de romanée-saint-vivant 1978 (millésime d’exception en Bourgogne) a été adjugé 6480€, soit 620€ la bouteille (+64%). Dans le même millésime le clos-de-vougeot atteignait 3888€ les 12 bouteilles (soit 324€ l’unité). Les richebourgs du domaine ont eux aussi enregistré de beaux résultats, le 1978 partant pour 720€ (+50%) et le 1976 pour 460€ (+96%).

La vente proposait également des vins issus du domaine Georges Noëllat, repris depuis 2010 par Maxime Cheurlin (petit-fils de Marie-Thérèse Noëllat). Les grands-échézeaux présents au catalogue ont atteint 268€ pour le 1978 (42%), 168€ pour le 1976 (+47%).

Musigny 1979 du domaine Clair-Daü, une rareté

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Mais le lot qui a véritablement fait la Une des enchères du 20 juillet pour les vins de Bourgogne était issu du célèbre domaine Clair-Daü, fondé en 1919 à Marsannay, et démantelé en 1985 lors de la succession du patriarche Joseph Clair (1889-1971). Bruno Clair (petit-fils de Joseph) a fondé son propre domaine en 1979, exploitant des vignes situées à Marsannay, Fixin et Morey-Saint-Denis. En 1986 il s’est vu confier par ses parents, frères et sœur une partie des vignes issues du domaine familial, et a alors ajouté à son exploitation des parcelles situées à Chambertin (Clos de Bèze), Gevrey (Clos Saint-Jacques, Cazetiers), Vosne-Romanée et Chambolle-Musigny. D’autres parcelles prestigieuses ont été acquises par la maison Louis Jadot en 1985 (Bonnes-Mares, Clos Vougeot, Musigny, Chambolle Les Amoureuses, Corton…). Le vin vendu la semaine dernière était d’ailleurs un grand cru de Musigny, offert dans le millésime 1979. Les 12 bouteilles qui formaient ce lot ont été adjugées 10488€, soit 874€ la bouteille.

Millésimes culte à Bordeaux

Cette belle collection comportait aussi d’importantes séries de 12 bouteilles de grands crus bordelais, tous proposés dans de remarquables millésimes. 12 petrus 1982 ont atteint 38400€ (3200€ la bouteille). Dans le même millésime d’anthologie, 12 lafite-rothschild partaient pour 27120€ (2260€ la bouteille, +12%). On notera également la belle performance du Château Haut-Brion, qui dans le millésime 1989 s’est vendu 16080€ la caisse (1340€ la bouteille, +34%) et pour Château Margaux, dont le 1990 a atteint 8880€, soit 740€ la bouteille (+12%). A noter que 12 bouteilles de mouton-rothschild 1986 – millésime rendu fameux par le 100/100 octroyé par Robert Parker) ont pris le chemin de Singapour au prix de 8232€ les 12 bouteilles, soit 686€ le flacon (+14%).

Retrouvez les résultats les plus marquants de cette vente dans le rapport d’enchère complet.

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